Cultures / France
Retard de 10 à 15 jours
«Tout va bien. » Denis Courzadet, responsable de la collecte chez Epis-Centre, résume ainsi le sentiment général. Cela même si dans le Centre comme en Champagne-Ardenne ou en Lorraine, les cultures ont pris un retard de dix à quinze jours. La faute au froid de cet hiver, qui n’a toutefois rien d’extraordinaire. « En somme de températures, on est proche de 2005/2006 », estime Gérard Briffaux, responsable de la région Champagne-Ardenne pour Arvalis. Et de Nancy à La Rochelle, les agriculteurs ont pu semer leurs orges de printemps, par exemple.
« La grande interrogation, ce sont les quantités de pluie qui vont tomber en avril », signale toutefois Denis Courzadet. Le temps s’est révélé plutôt sec. Surtout à l’ouest de l’Hexagone. A la Chambre d’Agriculture de la Vienne, « les blés en souffrent », selon Jean-Yves Gourdon. Faute d’eau, le 2e apport d’azote n’a pour l’instant pas eu d’effet. En retard d’environ 10 jours, les blés sont faiblement tallés. Et les limaces ayant attaqué les champs cet automne, la densité des tiges reste faible. De son côté, Jacques Girard, conseiller à la chambre d’Agriculture du Calvados, s’inquiète pour les blés des sols superficiels qui « commencent à être secs ».
En colza, « la floraison ne progresse pas vite à cause du manque de pluie », note de son côté Philippe Brethenoux, à la chambre d’Agriculture de Charente-maritime. Dans la Vienne, les plants de colza sont « très jolis dans l’ensemble », rassure Jean-Yves Gourdon. Globalement, le froid et le manque d’eau ont eu le mérite de dissuader les parasites. Chez Dijon Céréales, Mickaël Mimeau relève néanmoins des « attaques de mosaïque marquées » mais localisées, en orge d’hiver.