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Reprise des affaires en pente douce

BLÉ TENDRE : effritement des cours sous la pression des pluies

Le marché ne faisait que reprendre très doucement un rythme d’affaires plus régulier cette semaine, après deux ponts successifs qui ont largement contribué à la baisse d’activité. On a constaté un certain effritement des cours, suite aux pluies qui se sont abattues sur le pays, mais la situation hydrique resterait malgré tout préoccupante dans certaines zones peu arrosées… Si les fabricants d'aliments du bétail bretons se manifestent ponctuellement, leur intérêt pour le blé reste modéré. Selon l'Onigc, l'orge serait d’ailleurs plutôt la céréale gagnante de la campagne 2006/2007 en alimentation animale. Les incorporations réalisées par les fab ont augmenté de plus de 70 % à l'issue de huit mois de campagne. Le différentiel moyen de prix entre orge et blé fourrager s'est révélé favorable à la première durant les cinq premiers mois de campagne. Les utilisations de blé se sont donc nettement réduites. Quant au maïs, il a suivi la même tendance que le blé au premier trimestre de la campagne avant de se rattraper au second.

BLÉ DUR : calme

Les opérateurs sont dans l’attente de la nouvelle récolte. Le marché a peu évolué depuis notre dernier point, même si la demande, turque notamment, reste d’actualité.

ORGE DE MOUTURE : une demande suivie pour de petits volumes

Les professionnels bretons de la nutrition animale se manifestent aux achats de manière constante.

Les affaires ne concernent cependant que de petits volumes. Au Sud, les échanges sont rares et le niveau du marché difficile à cerner.

ORGE DE BRASSERIE : tension en NR

Même si les dernières pluies ont calmé les esprits, la situation reste tendue sur les orges de brasserie, avec des cours qui se sont très fortement appréciés. Un contexte qui entraîne une très faible animation.

MAÏS : courant d’affaires régulier avec les fab du Nord-ouest

La demande est toujours présente du côté des fabricants d’aliments bretons. Ils privilégient en effet toujours les formules couplant maïs et orge au détriment du blé fourrager, compte tenu des rapports de prix qui existent actuellement entre les différentes matières premières. Les amidonniers n’affichent quant à eux qu’un intérêt modéré.

Dans le Sud-ouest, le niveau élevé des prix limite les échanges, qui se traitent au coup par coup.

FRETS : les maritimes toujours élevés

Les frets maritimes pour le transport des marchandises dites “sèches” (cf. p.2) ont de nouveau culminé cette semaine, égalant des records historiques. L’indice BDI (Baltic Dry Index) reste perché à des niveaux similaires à ceux de 1985. Les spécialistes s’attendaient pourtant à un rapide rééquilibrage entre l’offre et la demande. La forte demande chinoise en matières premières entretient une ambiance tendue. Le Baltic Panamax Index (BPI) flirte, lui, toujours avec les 6.000 points, barre n’avait plus été franchie depuis trois ans. Le marché des frets fluviaux est de moins en moins sollicité, ce qui commence à inquiéter les professionnels du secteur. Le trafic intra-communautaire enregistre des sursauts d’activité liés aux besoins d’approvisionnements des malteries. Notons enfin que le trafic sur la Seine, perturbé par une avarie sur un bateau, reprend doucement.

SEMIS DE MAÏS : en avance…

Selon l’AGPM, les conditions climatiques chaudes de ce début de printemps auront permis dans de nombreuses régions de commencer les semis de maïs avec parfois plus de quinze jours d’avance. C’est ainsi que début mai, les travaux sont déjà terminés dans les zones de semis précoces traditionnelles comme le Bassin parisien et le centre-ouest. Dans la partie continentale du pays (Alsace, Rhône-Alpes, Bourgogne et Auvergne), les semis auront été groupés en une seule période et se sont terminés début mai.

TOURTEAUX : sans intérêt

Le marché de la protéine à Chicago ayant reculé, comme le dollar, les produits issus de la graine de soja ont affiché des cours en retrait (nos cotations ayant été arrêtées au lundi, elles ne prennent pas en compte l’intégralité de la baisse). Pour autant, les fab ne se sont pas rués aux achats, préférant au soja les tourteaux de colza, dont les prix ont reculé en sympathie avec la graine européenne. En tournesol, rien à signaler.

PROTÉAGINEUX : stable à baissier

Le commerce a été encore perturbé par le pont du 8 mai. Au mieux y a-t-il quelques légers soubresauts d’intérêt des Fab, pour compléter les formulations, sans plus. On a affaire à un marché très décousu, plutôt vendeur. Les prix ont tendance à s’infléchir, faute de réels besoins.

ISSUES DE MEUNERIE : peu d’affaires

Le marché continue d’être perturbé par le calendrier du mois de mai. Les problèmes de logistique sont confirmés et ils engendrent un statu quo des cours sur Paris, faute de réelles affaires. L’orientation en province est en revanche parfois haussière, en raison des besoins non assouvis, dû à la logistique défaillante.

DÉSHYDRATÉS : toujours pas vendeur

Pour la deuxième semaine consécutive, les vendeurs sont aux abonnés abasents. De ce fait, aucun prix n’a pu être fixé. En luzerne, les vendeurs sont farouchement attentistes, attendant de voir l’évolution de la récolte qui bat sont plein mais qui est attendue en recul. Comme l’année passée, de nombreux contrats ont déjà été conclus avant récolte.

CO-PRODUITS : marchés haussiers

Toujours calme en raison de jour ferié, le marché des produits laitiers a été calme. En poudre de lait, des affaires ont été réalisées en fin de semaine dernière au niveau de la cotation pour des livraisons disponibles. En lactosérum par contre, peu d’activité est rapportée, la cotation est reconduite de manière nominale. En PSC, les cours renchérissent, faute de disponibilités suffisantes, notamment sur Montoir. En pailles et fourrages, quelques besoins sur le disponible permettent une bonne tenue des cours. Les stocks sont faibles sur cette campagne. En corps gras animaux, on assiste à un réajustement à la hausse sur le saindoux 0,5 % et les graisses (porc, volailles) : une tension plus technique que liée à de réelles affaires.

PRODUITS DIVERS : alpiste épuisée

Marché sans affaires en graines fourragères, en cette semaine perturbée par le férié, et dans un contexte d’attente de la nouvelle récolte sur certaines productions. En graineterie, les cours sont reconduits, sauf en alpiste, dont les stocks au Canada sont épuisés alors que les importateurs croyaient le contraire. En farines de poisson, la deuxième tranche du quota péruvien est atteinte. Le solde du quota de 3 Mt sera pêché à partir du 1 er juin. Il y a peu d’évolution sur les prix.

OLÉAGINEUX : les pluies font reculer les cours du colza

L’arrivée des pluies sur l’Hexagone a rassuré les opérateurs inquiets pour l’état des cultures de colza sur lesquelles pesaient depuis quelques semaines le spectre de la sécheresse. Conséquence immédiate, les cours ont reculé sur le marché à terme ainsi que sur le physique. Néanmoins, malgré cette baisse, les acheteurs restent peu intéressés.

En tournesol, en revanche, les cotations ont bénéficié de la fermeté des huiles qui se poursuit sur le marché international. La trituration française, qui aimerait bien en profiter peine à trouver des marchandises. Le manque d’offre en graine de tournesol sur le marché français, comme à l’international, en plus de l’accroissement de la demande, a participé à l’évolution haussière du marché. Dautre part, selon son gouvernement, l’Argentine qui a semé 2.385 millions d’hectares de tournesol devrait produire 3,5 millions de tonnes d’huiles pour la prochaine campagne.

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