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Recherche acheteurs désespérément

Blé tendre : un sursaut de bien courte durée

Si le marché a rebondi en début de semaine, suite à l’annonce d’une moindre production en Argentine et au rebond des places financières, la tendance est vite retombée. Les fondamentaux ont repris leurs droits et les cours subissent donc l’importance des volumes de céréales fourragères en Europe. Et le résultat de l’appel d’offres lancé par l’Egypte la semaine dernière a plombé encore un peu plus le marché. Le Caire a en effet commandé 30 000 t de blé russe, toujours plus compétitif. Sur le marché intérieur, la demande de la nutrition animale se porte sur le début 2009. Les acheteurs tendent à repousser leurs commandes au maximum pour profiter de prix qu’ils espèrent encore plus bas. Les échanges sont donc limités. A tel point que certains opérateurs annoncent déjà la traditionnelle trêve des confiseurs. Les meuniers avancent leurs couvertures sur 2009/2010. Ils s’engagent cependant timidement, sans doute échaudés par l’expérience de l’an dernier où ils avaient pris position avant la détente des prix.

MAÏS : activité toujours en pointillé pour des volumes limités

Le maïs est toujours demandé, compte tenu de son faible niveau de prix, mais les consommateurs espèrent que le marché va continuer de se replier et ne se précipitent donc pas aux achats. Bien couverts sur la fin de l’année, ils préfèrent attendre le dernier moment pour passer commande sur les échéances suivantes. Les Espagnols procèdent à de petits achats. Les affaires demeurent cependant ponctuelles et ne concernent, la plupart du temps, que de petits volumes. Et il ne faut pas compter sur l’export pour tirer le marché. Les cours ont littéralement dégringolé cette semaine dans un contexte d’offre fourragère conséquente au niveau européen.

Le sorgho s’affiche à des niveaux de prix trop élevés pour intéresser les fabricants d’aliments. Le marché est très étroit.

BLÉ DUR : le marché aurait-il atteint un niveau plancher ?

Le marché ne brille toujours pas par son activité. Néanmoins, les opérateurs rapportent localement un léger renforcement de l’intérêt acheteur, ce qui pourrait laisser entendre que le marché aurait atteint un niveau plancher. Affaire à suivre… En attendant, les prix sont toujours difficiles à établir.

Par ailleurs, une cargaison de 25 000 t de blé dur espagnol aurait été refusée lors de sa livraison en Tunisie. Ces volumes devraient être écoulés sur le marché italien. Une donnée qui pourrait bien perturber le marché.

ORGE DE MOUTURE : forte baisse des cours, mais demande peu suivie

L’intérêt de cette matière première pour les fabricants d’aliments du bétail ne se dément pas, après une nouvelle semaine marquée par le recul des prix. Ils se rapprochent d’ailleurs du niveau de l’intervention. Pourtant, les échanges restent peu fréquents avec des acheteurs qui préfèrent s’approvisionner au coup par coup pour accompagner la baisse. Ils semblent par ailleurs bien couverts sur la fin de l’année.

ORGE DE BRASSERIE : focalisé sur 2009

L’activité est toujours extrêmement réduite sur la campagne 2008/2009. L’intérêt pour la récolte 2008 se porte sur l’intercampagne. La campagne 2009/2010 est plus sollicitée. Le marché s’est notamment animé de quelques couvertures de la part des consommateurs allemands. Le marché est globalement baissier.

FRETS : les indices maritimes plongent de nouveau

Le marché des frets fluviaux conserve la même physionomie. Le trafic intracommunautaire reste fluet. L’activité est toujours focalisée sur l’approvisionnement de Rouen. On note une légère tendance au repli des cours, dû à la baisse des volumes à acheminer et au recul du prix du gazole. Les indices des frets maritimes BDI, et surtout le BPI, sont repartis à la baisse cette semaine.

TOURTEAUX : sans affaires malgré des prix en baisse

Particulièrement inactif, le marché des tourteaux ne présente pas de volumes d’échanges importants. Seuls de petits achats de compléments animent le marché en colza et en soja, malgré la baisse des prix. Cette dernière ne semble pas avoir entraîné de regain d’intérêt. En tourteaux de tournesol, les achats sont au point mort.

PROTÉAGINEUX : marchés toujours peu actifs

Les prix des pois poursuivent leur repli. Une petite demande des fabricants d’aliments du bétail, sur le marché intérieur et l’export, est rapportée, mais l’offre est difficile à trouver.

Les cours des féveroles s’effritent. L’activité est inexistante.

ISSUES DE MEUNERIE : fermeté par manque de disponibilités

Les cours des sons et des pellets progressent sur un marché peu offert. La petite demande suffit à tirer les prix vers le haut. Les produits blancs, farine et remoulages reconduisent leur cotation.

DÉSHYDRATÉS : peu de demande, cours en retraits

Le marché des luzernes et pulpes de betteraves déshydratées est au point mort. Les prix s’effritent et très peu d’affaires sont enregistrées cette semaine. Ces matières premières pâtissent du bas prix des céréales.

CO-PRODUITS : stabilisation en produits laitiers

Le marché de la poudre de lait ne présente quasiment aucune évolution depuis la semaine dernière. Pas plus actif, le lactosérum reconduit sa cotation. Les échanges sont des plus réduits. Le marché des PSC est au ralenti et les cours reculent. On observe un léger retour de la demande encore attirée par des céréales bon marché. L’offre s’amenuise avec ce retour des affaires.

Les prix des pailles et fourrages se maintient avec le retour d’un petit courant d’affaires. Une offre bien supérieure à la demande ne devrait pas permettre une reprise des cours pour le moment. L’arrivée de l’hiver pourrait accroître l’activité sur le marché mais les coûts subis l’an dernier par les éleveurs et les faibles prix du lait et de la viande incitent à la réduction des dépenses.

PRODUITS DIVERS: un marché ralenti

En graineterie, les cours s’érodent sur un marché très calme. Seules les lentilles vertes remontent, avec peu d’offre et une demande suffisante pour soutenir le prix. L’arrivée de l’hiver devrait relancer un peu d’activité mais les prix restent élevés. Le marché des graines fourragères est sans activité, les prix se maintiennent. Sur le marché des farines de poisson, les cours évoluent de façon dispersée. Il semblerait que les prix aient tendance à se raffermir compte tenu du solde de quota de pêche au Pérou s’élevant à 900 000 tonnes cette année.

OLÉAGINEUX : poursuite du repli avec le pétrole

Les cours du colza sur le marché français et européen se sont repliés dans le sillage du pétrole et du soja américain, dans un contexte économique toujours très morose. Le baril à New York reste sur des niveaux très bas, aux alentours des 50 dollars. Il a cependant effectué une très forte remontée lundi, accompagnant la baisse du dollar, et par anticipation d’une nouvelle baisse de la production des pays de l’Opep, à l’approche de la réunion d’urgence du 30 novembre. Mais l’euphorie n’a été que de courte durée, les cours se repliant dès le lendemain. Les échanges restent rares dans ces conditions. Du côté des fondamentaux, la production mondiale est désormais estimée à 56,5 Mt.

L’activité reste morose sur le marché du tournesol. Les prix sont figés. L’abondance de l’offre d’origine mer Noire plombe l’activité. Les estimations de production s’établissent à présent à 33,1 Mt au niveau mondial, dont 6,9 Mt en Russie et 6 Mt en Ukraine.

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