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Rapport USDA et congés plombent le marché

BLÉ TENDRE : la récolte française commence à présenter des faiblesses qualitatives
Le marché du blé tendre français présente une tendance plutôt stable même si sur la semaine, les prix en départ auraient plutôt tendance à baisser. Des problèmes de qualité étant de plus en plus évoqués par les opérateurs (PS faibles, problème d’Hagberg et de grains germés), le différentiel de prix entre les blés fourragers et de meunerie tend à s’accroître, notamment sur les places portuaires où les primes ont bien progressé depuis le début de la semaine. L’activité est assez réduite avec des vendeurs peu présents notamment sur des blés de qualité. Les meuniers ne sontguère présents aux achats pour le moment. De son côté, la nutrition animale a des besoins limités en blé en cette période de récolte. La baisse du nombre d’opérateurs sur le marché freine également les échanges. La sortie d’un rapport de l’USDA en fin de semaine est aussi une source d’attentisme pour beaucoup. Un recul de la demande 2012/2013 pourrait être estimé par l’USDA et permettre de détendre le marché. D’autre part, le gouvernement russe a fait savoir que le pays devrait récolter près de 45Mt de blé cette année. Il a réaffirmé que des restrictions à l’export n’étaient pas envisagées pour le moment, sans pour autant les exclure totalement d’ici la fin de campagne. Sur la scène mondiale, on notera l’achat algérien de 225.000 t de blé meunier d’origine optionnelle.
Selon Céré’Obs, les surfaces de blé tendre moissonnées ont plus que doublé durant la semaine 30, avec 59 % des récoltes effectuées au 30 juillet ( 25 % la semaine précédente). Mais elles restent en retard par rapport à 2011, où 81 % des surfaces plantées étaient déjà engrangées.

MAÏS : ferme en NR
Les cours du maïs sont baissiers en ancienne récolte et haussiers sur la nouvelle campagne. Il se traite des affaires à l’exportation sur toutes les échéances, mais le marché reste globalement calme. Dans le Sud-Est, les cultures de maïs, irriguées à 80 %, se portent bien, en l’absence de restriction d’usages de l’eau. Rien à signaler également dans le Sud-Ouest.
Par ailleurs, l’Italie, troisième producteur de maïs de l’UE, pourrait perdre un tiers de sa récolte en raison d’une sécheresse record dans le pays, selon la confédération générale de l’agriculture italienne, Confagricoltura. L’Italie a produit 9,8 Mt de maïs en 2011.

BLÉ DUR : le Centre non épargné
Les cours du blé dur évoluent en ordre dispersé, sous l’impulsion d’intérêts acheteur marqués. Cependant, le marché reste calme. Les agriculteurs sont pour l’heure davantage préoccupés par leurs chantiers de récolte que par la vente de leurs grains. Alors que la qualité dans le sud de la France est très hétérogène, les premiers échos du Centre ne sont pas bons. Des problèmes de Hagberg, mitadins et grains germés sont localement relevés. Selon Céré’Obs, la récolte de blé dur a bien avancé durant la semaine 30, avec près de 93 % des surfaces moissonnées au 30 juillet (contre 72 % la semaine précédente et 99 % à la même période en 2011).

ORGE DE MOUTURE : inerte
Le marché de l’orge de mouture présente une activité très réduite.
Selon Céré’Obs, la récolte d’orge d’hiver était finalisée au 30 juillet, soit une semaine plus tard qu’en 2011.

ORGE DE BRASSERIE : cours baissiers
Les orges de brasserie se déprécient, en hiver car les coûts de calibrage sont élevés et en printemps car les disponibilités sont importantes. Le marché est très demandeur en OH. On note quelques affaires en OP 2012 et 2013.
Selon Céré’Obs, la récolte d’orge de printemps a battu son plein durant la semaine 30, avec près de 43 % des surfaces moissonnées au 30 juillet (contre 12 % la semaine précédente et 71 % à la même période en 2011).
 
TOURTEAUX : régression des cours
Les prix des tourteaux de colza, de tournesol, et de soja ont cédé du terrain dans le sillage du soja US, mais les prix restent élevés et pénalisent l’activité.

PROTÉAGINEUX : légère hausse
Les prix des féveroles et du pois protéagineux ont légèrement renchéri sur la semaine, en réaction à la hausse passée du blé et du soja. Les transactions sont limitées par de faibles disponibilités en pois fourrager.

ISSUES DE MEUNERIE : offre rare
Sur le marché de Paris, les cours des sons fins, et des sons pellets se raffermissent de deux euros la tonne, tandis que ceux du remoulage demi-blanc et de la farine basse restent stables. La tendance est similaire en province. L’activité est très réduite faute de vendeurs. De nombreuses boulangeries et industries sont fermées pendant les vacances.

DÉSHYDRATÉS : prix stables
Les prix des luzernes et des pulpes de betterave restent identiques à la semaine dernière. Il se fait quelques affaires en pulpes sur du rapproché et sur de petits volumes.

COPRODUITS : explosion des cours de la poudre de lait
Les cotations de la poudre de lait sont montées en flèche sur Euronext, alors qu’elles stagnaient depuis des semaines. Les prix ont été dopé par une offre limitée aux états-Unis et de bonnes exportations européennes de poudre de lait pour l’alimentation humain. Les cours du lactosérum sont également fermes, mais dans une moindre mesure, sur un marché inactif.
Les drêches de blé restent incotées, tandis que celles de maïs régressent sur un marché relativement calme.
En ce qui concerne les PSC, les prix des citrus restent stables, pendant que ceux du corn gluten feed baissent. Les échanges sont restreints.
Les pailles et fourrages recommencent à être cotées. Sur la région Centre et le Bassin parisien, il se fait des pailles d’orge et de blé à 75 €/t. L’activité consiste essentiellement à rentrer les marchandises. Selon un communiqué de la FNSEA, les agriculteurs de l’Oise ont, pour la deuxième année consécutive, répondu à l’appel des éleveurs vosgiens pour leur livrer de la paille.

PRODUITS DIVERS : marchés atones
Les cours de la graineterie enregistrent peu de variations sur la semaine, car les moissons ne sont toujours pas terminées. L’activité est calme, les opérateurs ayant déserté les marchés en cette période de vacances. Le marché des farines de poisson se détend légèrement du fait de la bonne disponibilité en farines du Pérou et de l’évolution de l’ €/$ qui est dans le sens du marché européen. Concernant les légumes secs, les lentilles et les pois chiches commencent à baisser en prévision des nouvelles récoltes en Turquie et au Canada. L’activité est toujours faible.

OLÉAGINEUX : détente des cours grâce aux pluies tombées sur le Midwest 
Les cours du soja ont cédé du terrain suite aux pluies tombées ces derniers jours sur le Midwest des états-Unis. Elles ont été bénéfiques aux cultures, qui en sont au stade critique de remplissage des gousses. Il n’y a pas eu de nouvelle dégradation des sojas US dans le dernier Crop progress du 5 août. Les opérateurs espèrent une amélioration des rendements. FC Stone a récemment anticipé un rendement US de 36 bu/acre, contre 45bu/acre estimés par l’USDA dans son rapport mensuel de juillet. La publication d’août qui paraît vendredi était d’ailleurs au centre des préoccupations. Les prix du colza se sont repliés dans le sillage du soja. En France, les récoltes avancent à un rythme soutenu avec des rendements corrects et des teneurs en huiles jugées satisfaisantes. Le Cétiom table sur une production de 5,3 Mt. L’activité sur les marchés physiques est tirée par les triturateurs qui bénéficient de bonnes marges. En revanche, les cours du tournesol sont fermes. Le manque de pluie et les températures élevées sur la région de la mer Noire font craindre une dégradation des cultures de tournesol en Ukraine et en Russie. 
 

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