Protéagineux
Quantité et qualité au rendez-vous pour cette récolte 2009
Les résultats sont encourageants pour l’avenir de la filière française
DE BON AUGURE. La récolte 2009 de pois voit ses surfaces, rendements et qualité augmenter. La production est ainsi estimée à 556.000t selon les derniers chiffres de l’Unip, soit une progression de 20 % par rapport à l’année précédente (446.000 t). La collecte est attendue au dessus des 455.000 t. FranceAgriMer estime qu’il s’agit du « premier signe de regain d’intérêt pour cette culture délaissée » après neuf campagnes de baisse constante des surfaces. Les résultats qualitatifs sont eux aussi améliorés.
Redressement de la production, qualité satisfaisante
La hausse des surfaces de 16 % (112.400 ha contre 97.000 en 2008) alliée à un rendement national moyen également en progression, à 50,5 q/ha, soit +3,5 q/ha par rapport à 2008, justifient le redressement de la production. Le climat plus favorable, sans limitation hydrique et coups de chaleur, n’est pas étranger aux bons rendements. Il a également favorisé un taux de protéines correct, à 23,2 % de la MS contre 22,8 % en 2008 et 22,6 % en 2007. Les autres résultats qualitatifs sont également satisfaisants. La teneur en eau à la récolte atteint 13,9 %, un résultat meilleur que l’an passé (14,5 %) en raison de bonnes conditions de récolte. Le taux de grains splittés connait aussi une amélioration, tout comme la proportion de grains attaqués par les insectes. Enfin, aucun grain germé n’a été observé, les impuretés sont faibles et le taux de mycotoxines est inférieur aux limites de quantification. La récolte 2009 est donc adaptée pour l’alimentation animale et en grande partie pour l’alimentation humaine, selon l’Unip.
Progression des utilisations intérieures
Du côté des utilisations, les exportations devraient rester sur les mêmes niveaux, à 255.000 t. En revanche, les débouchés sur le marché intérieur progresseraient à 316.000 t contre 249.000 t pour la période 2008/2009. Les fabricants d’aliments devraient incorporer 195.000 t de pois dans leurs formules contre 153.000 t l’an passé, tandis que l’alimentation humaine devrait consommer 20.000 t supplémentaires, à 90.000 t contre 70.000 t.