Protéagineux en France : production 2009 en hausse
La récolte de pois protéagineux était terminée dès la mi-août, malgré plusieurs interruptions de la moisson par endroits. En effet, des périodes chaudes et sèches, fréquentes cet été, ont permis de reprendre rapidement après chacun de ces épisodes orageux et en général dans de bonnes conditions. Le rendement moyen national, sur la base des estimations du réseau régional Arvalis-Unip et des collecteurs, serait en légère hausse par rapport à 2008 : il s’approcherait des 50 q/ha, un niveau qui n’avait pas été atteint depuis 2002. Avec de bonnes conditions de semis en fin d’hiver, peu de fortes chaleurs jusqu’à fin juin et une pluviométrie suffisante pour le pois dans beaucoup de secteurs, ces bons résultats étaient attendus. Le Sud-Ouest se distingue des autres régions par de moins bons rendements liés à la forte pluviométrie de l’automne dernier qui n’avait pas permis de réaliser des semis d’hiver précoces en bonnes conditions. Compte tenu de la hausse des surfaces, estimées à 110 000 ha par le Scees, la production de pois marquerait enfin une hausse significative, après plusieurs années de fort recul. Les conditions de fin de cycle et de récolte ayant été en général bonnes, on s’attend également à une qualité correcte en pois.
Au 25 août, la récolte de féverole était quasi terminée, à l’exception de la bordure maritime de la Manche. C’est donc une moisson nettement plus précoce que l’an dernier et qu’en année moyenne. Avec des conditions de fin de cycle moins arrosées qu’en 2007 et 2008, les rendements sont un peu en retrait de ces deux années très favorables à la féverole : sur la base des premières tendances pour le nord de la France, le rendement national resterait cependant supérieur à la moyenne des cinq dernières années, probablement entre 47 et 50 q/ha. Compte tenu de la progression sensible des surfaces, estimées à 76 000 ha par le Scees, la production de féverole serait donc en hausse par rapport aux deux années précédentes. Concernant la qualité visuelle, des premiers échos font état de problèmes de couleurs liés à des dégâts de grêle dans certains secteurs et à de petits grains liés aux conditions de fin de cycle chaudes et souvent sèches.