COTidienne

Prix des céréales le 15 mars : marchés plus calmes, sauf pour le blé à Chicago qui progresse vivement

Les principaux cours des contrats Blé et Maïs ont légèrement progressé ce mardi 15 mars 2022, à l’exception du contrat Blé à Chicago qui a vivement rebondi. Ce dernier a enregistré des hausses supérieures à 20 cts/boisseau sur toutes les échéances jusqu’en septembre 2023 (plus de 40 cts/boisseau sur l’échéance en cours et les deux suivantes). Le contrat Maïs a même cédé du terrain à partir de l’échéance septembre 2022. Si les contrats Blé et Maïs sur Euronext ont clôturé en hausse, cette dernière était très légère comparée aux niveaux atteints récemment. Sur les marchés physiques hexagonaux, la hausse était encore importante en blé tendre et orge fourragère alors que les cours étaient stables en blé dur et en maïs.

L'offre états-unienne en blé plébiscitée

Outre les incertitudes liées au conflit entre la Russie et l’Ukraine, sur l’attitude de la Russie en matière d’exportations (limitations annoncées de ses exportations vers la zone économique eurasienne avec suspension de licences, sauf pour celles existantes déjà dans le cadre des quotas mis en place) et sur les possibilités de trouver des origines différentes pour pallier l’absence des blés ukrainiens à l’exportation (un bateau de 30 000 t de blé a été chargé à Rouen vers l’Egypte ce mardi 15 mars ; l’Espagne et l’Italie se sont tournées vers les Etats-Unis pour des achats d’urgence en maïs), il semble que les fonds et les opérateurs états-uniens se soient fortement repositionnés à l’achat sur le blé à Chicago ce mardi, après des ventes importantes qui avaient fait baisser les cours la semaine passée.

Une crainte de grève des salariés du rail chez la compagnie Canadian Pacific (30 Mt de grains transportés en 2021 au Canada et aux Etats-Unis) crée aussi des incertitudes.

Les marchés commencent à mieux appréhender, et à intégrer, la problématique d’approvisionnement des pays hautement importateurs dans la zone Afrique et Moyen-Orient.

De son côté, le Coceral a révisé son estimation de production de blé en légère hausse par rapport à son estimation de décembre : 141,3 Mt (UE à 27 + Royaume-Uni). La production de maïs est attendue désormais à 67,3 Mt, un volume quasi similaire à l'an dernier même si, à ce jour  les surfaces restent encore à semer.

Des exportations de blé européen en retrait

Côté commerce international, et selon la Commission européenne, les exportations européennes pour la semaine 37, terminée le 13 mars, s’affichent à 19 092 851 t depuis le début de la campagne contre 19 368 901 t l’an passé à la même époque. Celles d’orges atteignent 5 596 494 t (5 666 768 t) et celles de maïs 4 096 232 t (1 747 122 t). Les importations de maïs s’affichent à 11 794 161 t, contre 11 630 333 t un an plus tôt.

Enfin, pour la première fois depuis le deuxième jour du début des hostilités entre la Russie et l’Ukraine, le prix du baril de pétrole Brent (référence européenne) à clôturé en-dessous des 100 $ : 99,91 $. Ce sont les inquiétudes sur la force de la croissance chinoise qui pose question aujourd’hui, avec le retour de la pandémie de Covid-19 dans ce pays (la zone de Shenzhen est à nouveau confinée).

Marchés physiques français du 15 mars 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 15 mars 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 10 mars 2022

Evolution dollar / euro du 15 mars 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 15 mars 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 15 mars 2022

Cotations des marchés internationaux du 15 mars 2022