Pourquoi cette résistance ?
La résistance à un fongicide correspond à une modification génétique d’un pathogène qui devient moins sensible à une substance active donnée.
Dans le cas du champignon parasite Septoria tritici, responsable de la septoriose du blé, les mutations concernent soit un gène mitochondrial codant pour le cytochrome b, cible des strobilurines, soit un gène chromosomique codant pour l’enzyme de la biosynthèse des stérols, cible des triazoles. Les souches capables de résister au fongicide (dites souches résistantes) peuvent exister à l’état naturel mais elles restent minoritaires face aux souches sauvages (dites souches sensibles). Lors de l’application d’un fongicide, les souches sauvages sont éliminées, laissant le champ libre aux souches résistantes. Les traitements fongiques deviennent ainsi moins efficaces, commentent en substance les chercheurs de l’Inra.