Plus d’un milliard de tonnes d’aliments du bétail dans le monde en 2017
L’industrie internationale de l’alimentation animale poursuit sa croissance en confirmant que le seuil du milliard de tonnes est bien durablement franchi.
Avec 144 pays et 1,068 milliard de tonnes d’aliments pour animaux produites dans 31 000 usines, l’enquête 2017 d’Alltech confirme la bonne santé de l’élevage avec une progression de 2,6 % des volumes d’aliments industriels par rapport à l’année précédente, pour partie (très faible) liée à l’incorporation de nouveaux pays (Cambodge, Laos, Fidji). Pour l’entreprise qui collecte les données sur le terrain, la région Europe incorpore la Russie et la Turquie. Cette zone continue à croître (267 Mt) grâce aux pays de sa zone Est (Russie, Ukraine, Roumanie) mais aussi au Royaume Uni et à la Belgique, explique Aidan Connolly, vice-président de la firme américaine. En 2017, la Chine est toujours le leader mondial avec 186 Mt, devant les États-Unis (176 Mt) et le Brésil (69 Mt). Mais le géant enregistre une légère baisse de 0,4 %. Les segments des vaches laitières et des bovins viande sont les plus durement touchés avec -17 %, quand les volailles (ponte et chair) régressent aussi (-11 % et -5 %). Toutefois le porc y progresse de 11 % sous l’effet de la rationalisation de la production.
La Russie en quatrième position
Deuxième point d’intérêt, la Russie met en pratique sa décision politique d’atteindre l’autonomie en produits animaux et impulse une croissance continue de sa production (37,6 Mt). Le pays est ainsi passé de la 7e à la 4e place mondiale, progressant sur tous les segments. L’Inde (34,2 Mt) est plus complexe à analyser, mais progresse de 9 % au global avec des avancées notables en lait et en œufs (+5 % chaque), en viande de volailles (+12 %) et même en aquaculture (+9 %) malgré un tassement de ce segment en Asie (notamment -5 % en Chine et -9 % au Vietnam). Autre zone à forte croissance (mais sur une base volumétrique moindre), l’Afrique enregistre une progression de 30 % sur les cinq dernières années mais présente également les coûts de production les plus élevés au monde, en particulier au Nigeria et au Cameroun. Les coûts n’ont pas montré en 2017 de tendance claire à travers le monde.