Orges de brasserie : baisse prévisible des surfaces pour des raisons réglementaires
Le secteur céréalier doit s'attendre à une baisse des surfaces d'orges de brasserie du fait des nouvelles contraintes réglementaires, telles que le 4e programme d'action de la directive «nitrate» et les Cipan (Cultures Intermédiaires Pièges À Nitrates). C'est ce qu'a montré un séminaire organisé par l'institut technique Arvalis le 3 février à Paris. Le surcoût dû à l'implantation de légumineuses, «peut pénaliser la productivité de l'orge de brasserie au point de freiner sa mise en culture par les producteurs», a indiqué Jean-Pierre Cohan, d'Arvalis. Quant aux Cipan, elles entraînent des coûts supplémentaires de 42 à 119 euros par hectare, a ajouté Clotilde Toqué, d'Arvalis également. «Nous risquons de faire des marges négatives», a témoigné Claude Fouassier, céréalier dans le Loiret. Serge Inbona, responsable des ventes à la coopérative auboise Nouricia, estime la baisse des surfaces d'orges de brasserie chez ses adhérents à 5 % en orge d'hiver et 9 % en orge de printemps, tandis que le blé progresserait de 3 %.