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Il y a longtemps que l’agriculture n’avait pas été autant sous les feux de la rampe. La conférence de l’Organisation mondiale du commerce s’est ouverte en début de semaine à Hong-Kong, que l’on peut considérer comme étant l’une des capitales mondiales du libéralisme acharné. De mauvaise augure pour une Europe divisée et sous pression… L’agriculture donc, pomme de discorde entre les 148 pays présents, avec notamment les droits de douanes sur les produits agricoles tant décriés. L’UE est mise en porte-à-faux et accusée par tous de bloquer un éventuel accord. Un comble, compte tenu de la position américaine ultra libérale —quand cela l’enchante— qui persiste à verrouiller certains marchés et celle des pays en développement qui tentent de jouer sur les deux tableaux. Il faudra donc du courage et de l’abnégation aux négociateurs européens et surtout à Christine Lagarde, ministre française déléguée au Commerce extérieur, alors que la France et Jacques Chirac sont de nouveau accusés de vouloir sur-protéger la Pac. Décidément, après la Constitution européenne, le budget européen controversé, notre pays est véritablement entré dans une phase diplomatique des plus délicates.

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