Observatoire des distorsions
C’EST SUR la question de l’application des règlements phytosanitaires et sur les intrants en agriculture que travaillera en premier lieu le nouvel “Observatoire des distorsions”. Celui-ci a été installé le 30 novembre dernier par le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau. Jacques Le Guen, député du Finistère et président de cet organisme gouvernemental, a indiqué qu’un groupe de travail sera constitué à cet effet, lequel fera un rapport d’orientation présenté au printemps 2007. Créé par la Loi d’orientation agricole, l’Observatoire des distorsions, placé auprès du ministre de l’Agriculture et de la Pêche, a pour objectif, selon un communiqué institutionnel, « de repérer et d’expertiser les distorsions, quelle que soit leur origine, susceptibles de conduire à la déstabilisation des marchés des produits agricoles ».
Dans le même temps, une cargaison de 4.400 t d’engrais en provenance de Roumanie, débarquée à Nantes, a été jugée « non conforme » aux normes européennes par la direction départementale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DDCCRF) de Loire-Atlantique, indique le ministère de l’Écologie dans un communiqué du 29 novembre. Pouvant présenter des risques, particulièrement en cas d’incendie, cette cargaison a été déplacée sur un site de Montoir de Bretagne afin d’être inertée. Les services de l’État ont procédé à des investigations pour recenser l’ensemble des engrais provenant du même site de production roumain. Cinq cargaisons ont été identifiées (une à Nantes, quatre dans le sud de la France, à Sète et Port-la-Nouvelle). Les analyses de conformité sont en cours.