Aller au contenu principal

Marchés
Météo dévastatrice

« Une bande de grêle de plusieurs centaines de kilomètres de long et de 500 m à 5 km de large a traversé l’Indre-et-Loire, le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir jusqu’à l’Essone, et ravagé les cultures », témoigne Jacky Réveillère, responsable du service Agronomie d’Axéréal. Les conséquences de l’orage du 7 juin sont lourdes : « Les dégâts vont de 100 %, à l’épicentre du sillon, à 15 %, en s’en éloignant. » « Ce sont plusieurs milliers d’hectares, voire facilement plus d’une dizaine de milliers d’hectares qui ont été détruit », estime-t-il, soulignant qu’à la proximité des moissons, les producteurs n’ont pas d’alternative. Les tempêtes, aux conséquences dramatiques, laissant à voir des paysages de désolation, grèvent le potentiel de récolte.

Des champs ravagés
Entre Rochefort et La Roche-sur-Yon, « la bande orageuse s’est étendue sur 10 à 15 km, provoquant de gros dégâts sur les cultures de céréales, colza, pois, tournesol et maïs », indique Jean-François Conry, technicien chez Charentes Alliance. Sur certaines parcelles, « il n’y a plus rien ». Difficile d’envisager de ressemer du maïs : « Les terres sont gorgées d’eau. Il faudrait attendre une dizaine de jours pour le ressuyage. » Et cela coïnciderait avec les moissons des cultures d’hiver. L’Est a, lui, été victime d’une seconde vague de précipitations et vents, le 19 juin. Dans la zone de Nogent-Sur-Seine, il y aurait « de très gros dégâts avec des champs entiers dévastés ! », confirme Thierry Berger, directeur Communication du groupe Soufflet. La Côte-d’Or serait aussi touchée.
Le Sud-Ouest a aussi été victime des intempéries, entravant encore un peu plus les travaux des champs. Sur la zone Gironde/Landes/ nord Pyrénées-Atlantiques (120.000 ha environ), « il reste 15 % de semis de printemps à réaliser en moyenne », témoigne Michel Montet, directeur Productions végétales de Maïsadour. Mais « au sud de l’Adour, 20 à 25 % » ne sont pas encore bouclés. « Et certains agriculteurs vont sûrement abandonner. » En effet, malgré des précocités adaptées logiquement à l’époque de l’année, « semer tardivement est un pari risqué, car il faut une météorologie parfaite ». Par ailleurs, « si les zones forestières et sableuses sont semées, on redoute des phénomènes d’asphyxie, car les nappes sont proches de la surface ». Et ce qui est en terre n’est en outre pas dans un état optimal. Parcelles noyées, trous, levées hétérogènes… « Nous vivons une année problématique exceptionnelle. »

 

Les plus lus

Jean-François Loiseau, président d’Axéréal, lors de l'assemblée générale du 12 décembre 2024 à Orléans.
Axéréal opère des transformations structurantes

Le groupe coopératif Axéréal a tenu sa réunion d’information annuelle le 12 décembre 2024 à Orléans. Bilan et perspectives.

navire à quai devant des silos de grains de Sénalia sur le port de Rouen.
FranceAgriMer corrige en baisse de 400 000 t les exportations de blé tendre vers les pays tiers

Le rythme des exportations françaises de blé tendre et d’orge pour la campagne commerciale 2024-2025 reste insuffisant. La…

Le soja présente des prix plancher en raison d'une offre sud-américaine pléthorique

Le retour en force des tourteaux de soja argentins en Europe acté en 2024 devrait en effet se reproduire en 2025 en mode XXL.…

Graines de soja 2024-2025
L’USDA surprend avec une baisse des rendements de soja aux États-Unis

Le département états-unien à l'Agriculture (USDA) a rendu son verdict le 10 janvier dans son premier rapport de 2025, avec un…

Graphique de l'évolution du prix du blé bio sur la période 2021-2024
Moisson 2024 - La météo et les déconversions font plonger la collecte française de blé tendre bio

FranceAgriMer a présenté le bilan prévisionnel des céréales issues de l’agriculture biologique pour la campagne 2024-2025,…

Martín Biscaisaque, céréalier et président de la filière argentine du blé (Argentrigo), à Buenos Aires.
Des exportations d'orge brassicole argentine en retrait sur le marché brésilien

La qualité médiocre des lots d’orge récoltés ces jours-ci en Argentine retarde et limite les embarquements de grains destinés…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne