Matières premières : un risque de bulle sur le marché à terme
Selon Frédéric Lorenzini, directeur de la recherche chez Morning Star, qui s'exprimait à Paris le 1er décembre dans le cadre d'une session de formation de l'Aftaa (alimentation animale), « le marché physique n'est plus celui qui mène la danse » sur le marché à terme des matières premières agricoles. Les financiers ont pris la main, notamment via le développement, depuis le milieu des années 2000, de produits dérivés bâtis sur la réplication synthétique d'indices agricoles. Pour Frédéric Lorenzini, cette financiarisation, qui ne repose pas sur des échanges réels de contrats listés sur des bourses, fragilise le marché. Il estime qu'il y a « clairement un risque de bulle ».