Marché des engrais : forte activité, faibles disponibilités
La météo printanière, favorable aux épandages, n'explique pas entièrement l'emballement de l'activité sur le marché des engrais. La baisse des cours, enregistrée depuis l'automne, a aussi engendré de l'attentisme, ces derniers mois, de la part des acheteurs, qui se réveillent au dernier moment. La course à l'azote pour le second apport sur blé provoque une razzia sur le marché, d'autant plus que les unités de fabrication des principaux producteurs, Borealis ou Yara, essuient quelques déconvenues techniques, qui ralentissent la production d'ammonitrate. Dans ce contexte, les distributeurs se tournent vers l'urée, sachant que les importations d'ammonitrate des pays de l'est de l'Europe, notamment d'Ukraine, sont perturbées par la situation politique de crise que rencontre cette zone. Alors que la demande mondiale est ralentie, le prix de l'urée, certes toujours ferme, reste plutôt stable. En solutions azotées, les cours de la nouvelle campagne sont proposés à 195-200 €/t pour mai-juin, sur un marché actif. Le DAP reste très ferme, boosté par une forte demande et des volumes qui peinent à la satisfaire, compte tenu de la raréfaction des pays producteurs (hormis le Maroc). En potasse, les achats tardifs ont provoqué un encombrement au niveau de la mise en marché, avec à la clé un léger raffermissement des cours pour la première fois depuis l'automne.