Limagrain Céréales Ingrédients innove en Auvergne
En ingrédients, LCI recherche la valeur ajoutée dans les mélanges de graines et produits toastés, permettant à ses clients industriels de singulariser leurs produits.
Pour ses quinze ans, LCI (Limagrain Céréales Ingrédients) a ouvert les portes de ses laboratoires d’analyse et unité de mélange de graines le 19 septembre, dans la zone industrielle de La Gravière à Riom (Puy-de-Dôme). 15 % de la R&D de l’entreprise porte sur les grandes cultures, 2 à 5 % sur la transformation. En maïserie, LCI est devenu le seul fabricant français de “grits” prêts à transformer en snacks, « comme un beignet de crevette trempé dans l’huile », explique Denis Despré, directeur Marketing et développement, Denis Despré. La production est de 6 000 t/an. La recherche semencière a permis de créer en Auvergne une réplique du maïs Plata argentin utilisé au départ pour ce produit extrudé, illustrant la démarche de filière de la coopérative autour du blé et du maïs. Annuellement, LCI traite plus de 200 000 t de céréales, en 1re et 2e transformation, dont 80 000 t de maïs de ses adhérents.
Un toastage “signature”
À Riom sont conçus des mix de malt, farine et émulsifiants répondant aux attentes des industriels, comme Jacquet. La tendance est à la suppression des additifs, en conservant la même fonctionnalité, souligne Denis Despré. L’améliorant est vendu au client qui fait son mélange spécifique. Le contrôle permet de prévenir les clients des adaptations à prévoir dans leur process, d’une année sur l’autre. « Pour moi, la supply chain est aussi cruciale que la sélection variétale », estime le directeur. En plus de la qualité des blés et maïs, le laboratoire d’analyse teste le croquant des corn-flakes, en mesurant les sons produits par écrasement.
Nouveauté, LCI a introduit en 2014 un outil de toastage, pour donner une “signature”, goût ou couleur spécifique, au produit fini, de type biscotte ou biscuit. Le secret est gardé, mais les sacs entreposés portent les mentions seigle, tournesol, pavot ou tara. Sur l’activité de mélange, le défi actuel est de réduire le temps de traitement. Sur un an, les volumes traités mensuellement ont progressé de 31 %, d’après le tableau de service.