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L’Espagnol Fertiberia veut inclure la France dans son marché domestique
« Second producteur d’engrais de la zone euro et de l’arc méditerranéen, Fertiberia veut, en France, passer d’une vente d’opportunité à un véritable marché domestique, expliquait en préambule Jean-Luc Pradal, DG de Fertiberia France, la nouvelle filiale du groupe espagnol (cf. n°4022), lors d’une conférence de presse le 16 octobre à Paris. L’Hexagone est le maillon qui permettra à Fertiberia de devenir leader. »
Une logistique optimisée
« La France ne sera plus considérée comme la variable d’ajustement du marché espagnol de Fertiberia, précise Jean-Luc Pradal. Nous voulons devenir un partenaire fiable, stable et durable pour notre clientèle française. » Pour ce faire, une première étape consistera à développer un bureau commercial, composé de quatre personnes en son siège à Paris, d’acteurs locaux et de responsables logistiques dans les ports français. « Si la France confirme son intérêt pour nous, des investissements logistiques, de production et de stockage sont prévus dès 2015-2016. »
« Nous devons rendre nos produits accessibles rapidement en optimisant une logistique de proximité... ce qui pèche aujourd’hui », reconnaît-il. Une première ligne partirait de l’usine Fertiberia d’Avilés vers les ports de La Rochelle et Nantes ; une seconde de leurs sites de Méditerranée vers la Bourgogne, en remontant le Rhône jusqu’à Chalon-sur-Saône. « Nous désirons profiter des flux de conteneurs, qui pourront être directement stockés chez l’agriculteur. » Reste que « la distibution jouera un rôle logistique et de relais auprès des producteurs », insiste Jean-Luc Pradal.
Des engrais à prix compétitifs
Fertiberia présente une large gamme de produits, centrée sur l’azote, et « une compétitivité des prix grâce à une intégration partielle de l’approvisionnement en gaz (à bas prix) en Algérie (où l’entreprise possède des actifs, NDLR) », précise le communiqué. Des atouts qui permettent à Fertiberia France d’« envisager une croissance rapide sur des marchés à forte valeur ajoutée et devenir d’ici trois ans un acteur important », espère Javier Goni, DG du groupe espagnol.