Les yeux rivés sur la place Rouge
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La semaine commerciale a été marquée – outre par la tenue de nombreuses assemblées générales de coopératives ainsi que de leurs fédérations –, par l'accentuation brutale de la chute du rouble. Un évènement qui a mis la pagaille sur le marché du blé. Moins 10 % lundi 8 décembre, - 20 % le lendemain. Même si elle s'est dernièrement ressaisie, la monnaie russe a perdu 60 % de sa valeur sur un an. Initiée par le conflit avec l'Ukraine, la baisse s'est accélérée suite à la dégringolade du prix de l'énergie, la Russie étant un gros exportateur de gaz et de pétrole. En 2013, ces produits ont représenté près de 70 % de ses ventes à l'exportation… bien devant les produits céréaliers. Si cette dévaluation améliore potentiellement la compétitivité des céréales russes sur le marché mondial, les autorités cherchent à freiner les exportations. Elles appliquent d'ores et déjà des contrôles sanitaires renforcés, moyen déguisé de ralentir les expéditions. De quoi modérer l'inflation sur le marché domestique mais aussi faire grimper les prix. De leur côté, les producteurs sont tentés de faire de la rétention et le gouvernement a réhaussé son prix d'achat à l'intervention. Autant d'éléments qui font grimper les prix mondiaux.
C'est donc dans une ambiance à la fois tendue et incertaine que s'achève notre année rédactionnelle… À quel niveau retrouverons-nous les marchés pour notre prochaine édition ? Rendez-vous après la trêve…