Les revenus agricoles de 2012 accentuent les écarts
Globalement, les revenus du monde agricole ne se seront pas trop mal comportés en 2012 si l’on en croit les données de la Commission des comptes de l’Agriculture qui s’est réunie le 3 juillet. Le résultat net de la branche agricole par actif, en termes réels, a progressé de 5,4 %. En euros courants par actif non salarié des moyennes et grandes exploitations, la progression atteint 9 % (10 % en 2011). Un record, selon le SSP, service statistique du ministère de l’agriculture. Mais compte tenu de la volatilité des cours, les résultats sont très variables selon les productions. Producteurs de lait et viticulteurs sont les plus mal lotis. Dans une analyse de ces comptes à moyen terme, l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) fait ressortir les différences entre productions végétales et animales de même qu’entre régions françaises.
Il y a, chaque année, des écarts de plus en plus grands dans les résultats atteints pour le revenu agricole selon les différents types de production. 2012 aura confirmé le phénomène si l’on en croit les résultats de la Commission des comptes de l’agriculture réunie le 3 juillet. Des données qui amplifient les estimations livrées en décembre dernier mais surtout montrent l’importance croissante des écarts.
En euros courants par actif non salarié des moyennes et grandes exploitations, la progression atteint 9 % (10 % en 2011). Un record, selon le SSP, service statistique du ministère de l’agriculture. Le résultat net par actif (salariés et non salariés) en termes réels, selon l’Insee, progresse en moyenne de 5,4 %. Cependant, les performances ont été extrêmement variables. Les plus mal lotis : les producteurs de lait. « Le prix du lait diminue sous l’effet de la pression à la baisse des prix des produits laitiers industriels », indiquent les experts de l’Insee (Institut national de la statistique). À cela s’ajoute l’impact du prix des aliments du bétail qui a continué à être élevé. Du coup, leur revenu retombe à 24 700 euros, selon des données diffusées par l’APCA (Assemblée permanente des chambres d’agriculture). Les éleveurs d’ovins et de bovins-viande sont encore moins bien lotis et voient leur revenu s’effriter à environ 17 000 euros annuels. En revanche, les statisticiens considèrent que les prix du porc et des volailles ont globalement augmenté en 2012 (malgré un reflux en fin d’année), rendant possible une amélioration de leur situation. Le revenu agricole par actif pour les éleveurs de porcs se situerait en 2012 à près de 53 000 euros annuels.