Aller au contenu principal

Les prix reculent sur des éléments externes

Blé tendre : la sécheresse dans tous les esprits 
Le marché du blé tendre présente une tendance étonnante au vu des inquiétudes grandissantes pour les cultures. Car même si quelques pluies sont venues arroser l’Hexagone le week-end dernier, l’hétérogénéité de ces dernières n’a pas permis de rassurer les opérateurs. Pour l’heure, les grandes régions de production ne sont pas encore touchées par des dégâts irréversibles mais les quinze prochains jours seront décisifs. Les cours ont reculé compte tenu du désengagement des fonds d’investissements des marchés à terme agricoles, au profit d’autres marchés, ignorant pour l’instant l’effet du climat sur le cultures. Les opérateurs du marché physique sont quant à eux pendus aux prévisions météorologiques. L’activité est très réduite dans ce contexte même si des échanges vers la nutrition animale ont été constatés pour des petits volumes. La meunerie est également intéressée, mais uniquement par la nouvelle récolte, qui a généré quelques transactions. Sur le marché mondial, les blés français sont délaissés au profit des origines nord-américaines, notamment, bien moins chères avec le retrait du dollar.

Maïs : activité très limitée
Les cours du maïs sont baissiers d’une semaine sur l’autre, dans le sillage de Chicago, en raison principalement d’un recul du pétrole, qui concurrence le bioéthanol. L’activité se limite à quelques lots sur l’Espagne, qui attend des nouvelles du maïs ukrainien. Sur le marché intérieur, le portuaire ne tire pas, en l’absence de demande à l’international.

Orges : fermeté en brasserie
Les cours des orges de mouture sont stables à baissiers, sur un marché pourtant étroit et demandé. Face au manque d’offre et aux prix élevés des blés et maïs, les fabricants d’aliments se replient en effet sur les orges fourragères.
Quant aux orges brassicoles, les OBH sont incotées en ancienne récolte et baissières sur la nouvelle campagne, alors que les acheteurs y refont leur apparition. En OBP, les cultures souffrent de la sécheresse, creusant l’écart entre orges de mouture et brassicoles. Ces dernières continuent de renchérir sur les trois campagnes cotées. Face à cette tendance persistante à la hausse, des affaires se sont traitées sur la campagne 2011/2012 en début de semaine. Le marché est aujourd’hui inerte.

Blé dur : baissier et inactif
Les cours du blé dur sont baissiers en ancienne récolte, dans le sillage du marché italien. Les acheteurs sont toujours inscrits aux abonnés absents, alors que les vendeurs tentent désespérément d’écouler les stocks en cette fin de campagne. La nouvelle récolte ne suscite pas plus d’intérêts.

Frets : calme
Le dégagement sur Rouen constitue toujours le principal de l’activité du fret fluvial français. L’export est globalement calme en cette fin de printemps. Les prix du fret sont stables.

Tourteaux : sympathie avec le soja
Les prix des tourteaux de soja sont en recul sur la semaine dans un marché plat. Les cours des tourteaux de colza suivent la même tendance, ainsi que les tourteaux de tournesol. Les prix suivent la baisse du soja.

Protéagineux : sans affaires
L’activité qui entoure le pois est toujours très calme. En féverole, la tendance est similaire. Les cours sur ces deux produits ont tendance à s’effriter faute de demande. Les acheteurs attendent une baisse des prix pour se positionner. Les fabricants d’aliments du bétail préfèrent se tourner vers l’orge fourragère.

Issues de meunerie : arrêté
En ce qui concerne les issues de meunerie l’activité est totalement inerte. Le secteur souffre d’un désintérêt pour le produit, les acteurs du marché ne sont ni aux achats de couvertures, ni aux demandes de réapprovisionnements. La mise à l’herbe pèse lourdement sur la demande en alimentation animale. Mais si la sécheresse continue, les éleveurs pourraient revenir aux achats. L’offre est resserrée, mais la demande sur le mois de mai semble un peu plus importante.

Déshydratés : aucune activité
Le marché des pulpes de betterave et luzernes déshydratées est complètement arrêté. Les vendeurs se sont retirés du circuit, en attendant l’arrivée de pluies pour se positionner. Quelques rares affaires arrivent à se traiter sur la nouvelle campagne, mais rien de significatif.

Co-produits : fermeté en produits laitiers
Le cours de la poudre de lait a progressé légèrement mais devrait se raffermir davantage dans les jours à venir. Le lactosérum a peu évolué. En PSC, les cours du citrus corrigent nettement à la baisse, tandis que les prix du corn gluten feed sont stables à baissiers. Les prix s’indexent sur le recul du soja, dans un marché très étroit. Les cours des drêches sont dispersés. Les drêches de blé effacent leurs gains de la semaine passée, tandis que les drêches de maïs poursuivent leur progression. En pailles et fourrages, l’activité est fortement réduite. Les quelques pluies de la semaine passée n’ont pas suffi à rassurer les opérateurs. Le secteur souffre de peu d’offres, mais les prix sont déjà élevés. Les cours restent donc stables sur la semaine.

Produits divers : réajustements
Le secteur de la graineterie est calme, les prix sont réajustés en fonction des arrivages mais les affaires restent rares. Les prix évoluent en ordre dispersé. En graines fourragères, les cours affichent un regain sur la nouvelle campagne. La récolte 2011 est portée par les craintes des surfaces à venir. En ce qui concerne les farines de poisson, les cours sont maintenues. Pour les légumes secs, le marché est trés calme, les prix canadiens se stabilisent.

Oléagineux : perte sèche dans le sillage du soja américain 
Les cours du colza affichent une nette perte sur les marchés physiques français, dans un volume d’activité fortement réduit. Le repli de la graine oléagineuse a cependant pu être limité grâce à la détente de la monnaie européenne et à un weather market en soutien. La sécheresse sur les bassins de productions nord-européens commence en effet à altérer les cultures, malgré quelques pluies bienvenues. Au Canada, le temps froid et humide retarde les semis de canola, une variété de colza. La graine française est tout de même pénalisée par une demande restreinte due aux faibles marges de trituration, jugées peu rentables par les opérateurs. Le colza entrant dans la composition du biodiesel, il est également pénalisé par le recul des cours de l’or noir. La faiblesse du soja a elle aussi pesé sur la tendance. La légumineuse américaine souffre en effet de la production massive, attendue en Argentine et au Brésil. Le tournesol perd aussi du terrain, en sympathie avec le colza. Les échanges sont cependant très restreints.

Les plus lus

Jean-François Loiseau, président d’Axéréal, lors de l'assemblée générale du 12 décembre 2024 à Orléans.
Axéréal opère des transformations structurantes

Le groupe coopératif Axéréal a tenu sa réunion d’information annuelle le 12 décembre 2024 à Orléans. Bilan et perspectives.

Photo de Arnaud Poupart Lafarge
Terrena modifie son comité de direction

Arnaud Poupart-Lafarge prend la direction d’Elivia et d’Holvia, et Benoît Besson celle de Galliance, filiales du groupe…

navire à quai devant des silos de grains de Sénalia sur le port de Rouen.
FranceAgriMer corrige en baisse de 400 000 t les exportations de blé tendre vers les pays tiers

Le rythme des exportations françaises de blé tendre et d’orge pour la campagne commerciale 2024-2025 reste insuffisant. La…

Martín Biscaisaque, céréalier et président de la filière argentine du blé (Argentrigo), à Buenos Aires.
Des exportations d'orge brassicole argentine en retrait sur le marché brésilien

La qualité médiocre des lots d’orge récoltés ces jours-ci en Argentine retarde et limite les embarquements de grains destinés…

Graphique de l'évolution du prix du blé bio sur la période 2021-2024
Moisson 2024 - La météo et les déconversions font plonger la collecte française de blé tendre bio

FranceAgriMer a présenté le bilan prévisionnel des céréales issues de l’agriculture biologique pour la campagne 2024-2025,…

Un champ d'orge.
Céréales - Rebond des surfaces françaises de blé tendre entre 2023 et 2024, selon Agreste

Les services statistiques du ministère de l'Agriculture, Agreste, ont publié leurs premières estimations d'assolements…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne