Production / Céréales
Les prix aux producteurs stabilisés
Le mois de décembre n'a pas dénoté avec ce premier semestre 2009/10. Les prix sont restés quasiment inchangés avec, comme en novembre, des variations de prix relevées chez les collecteurs enquêtés, globalement inférieures à 5 €/t. Dans ce contexte stabilisé, l'écart par rapport aux prix 2008/09 s'est encore nettement resserré, puisque le premier semestre 2008/09 avait été marqué par des baisses régulières. Le mois dernier, c'était ainsi le prix ferme du maïs qui rattrapait son niveau de 2008/09. En décembre, cela a concerné également les prix en achat d'acompte du maïs, mais également, les prix fermes du blé tendre et du triticale. Pour les autres espèces, les prix en achat ferme affichent encore un recul de -8% en orges fourragères (-14 % le mois dernier), environ - 15 % sur les orges de brasserie et le blé dur, mais encore -24 % pour l'avoine (contre - 36 % en novembre).
Le rattrapage des prix de la campagne précédente se confirme en blé tendre
La situation sur les prix à la production du blé tendre est presque identique à celle du mois dernier. Le mouvement de rattrapage des prix de la campagne précédente s'est confirmé. Avec un prix moyen encore inférieur de 10 % à son niveau de 2008/09 en novembre, les achats fermes réalisés en décembre l'ont été sur des bases de prix similaires à celles de 2008. En revanche, l'écart de prix en acompte s'est maintenu à un peu moins de 25 % (33 €/t). La part des transactions réalisées en système d'acompte s'est encore réduite, ne représentant plus que 32% des volumes échangés contre près de 40% en novembre. A l'échelle régionale, les prix relevés restent très homogènes, avec moins de 5 € d'écart d'une région à l'autre.
Prix d’achat ferme en repli de 7 e/t en blé dur
Le blé dur est la seule espèce pour laquelle une variation significative a été relevée en décembre, avec un prix d'achat ferme en recul de 7 €/t, à un peu plus de 130 €/t, dans un contexte d'activité toujours très restreinte.
Comme en novembre, les achats fermes ont prévalu, avec une part toutefois en léger retrait, concernant un peu plus de 80 % (90 % en novembre). Le recul par rapport à 2008/09 s'est amoindri, notamment pour le prix ferme, passant de -23 à -14 %, soit un peu plus d'une vingtaine d'euros d'écart par tonne achetée, tant en acompte qu'en ferme.
Les orges calées sur l’intervention
Les mises à l'intervention se poursuivant en orges fourragères, les prix fermes et d'acompte restent, depuis août, quasiment équivalents. En décembre, sans changement sur le mois, ils se sont élevés à 79 €/t environ, avec également toujours une quasi-parité des achats réalisés en acompte ou en ferme. Les prix peuvent varier jusqu'à 15 €/t d'une région à l'autre en achat ferme, les prix les plus faibles étant relevés dans le Centre-Est (72 €/t) et les plus élevés dans l'Est (88 €/t). De même, peu de changements pour les achats fermes d’orges brassicoles, dont les variétés de printemps se sont échangées autour de 90 €/t et les variétés d’hiver à près de 85 €/t. A ces niveaux de prix, le repli par rapport à 2008/09 n’est plus que de 15 %. Les écarts interrégionaux peuvent atteindre jusqu’à 20 €/t sur les prix fermes en variétés de printemps, mais ne dépassent pas 10 €/t en variétés d'hiver.
Le prix d'achat ferme du maïs conforte son avance sur les niveaux de 2008/09
Le prix d'achat ferme du maïs a conforté en décembre l'avance acquise le mois dernier par rapport à son niveau de 2008/2009 puisqu'il est maintenant supérieur de 22% à celui de décembre 2008 (environ 20 €/t). De plus, les achats en paiement d'acompte se sont effectués à des prix équivalent à ceux de 2008/09 pour la première fois en décembre. L'acompte reste majoritaire mais a nettement reculé, passant de plus de 85 % des achats en novembre à un peu plus de 60 % en décembre. Les écarts de prix entre les régions se sont maintenus
dans un intervalle maximum de 6 €/t.
- Le calcul des prix d'acompte résulte d'une moyenne pondérée des prix relevés chez les organismes stockeurs par les volumes collectés dans cette modalité. Les moyennes mensuelles des prix d'acompte n'incluent pas les majorations de fin de campagne (seulement les réévaluations intermédiaires), et sont par construction inférieures aux prix moyens touchés par l'agriculteur.
- Le calcul des prix fermes résulte également d'une moyenne pondérée établie par cette même méthode, à partir du prix pratiqué au 15 du mois.