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Les marchés à terme mènent la danse

BLÉ TENDRE : les cours reprennent leur envolée

Même si la tendance semble revenir au calme en ce milieu de semaine, les cours du blé tendre ont repris brusquement leur envolée en fin de semaine passée, guidés par les marchés à terme, que ce soit Chicago ou Euronext. À l’origine de ce mouvement sur les marchés financiers, une forte spéculation sur le maïs américain. Car du côté des affaires, l’activité commerciale reste assez limitée à quelques couvertures de la part d’utilisateurs un peu short.

On assiste donc à un marché très instable avec des prix extrêmement volatils. La situation pourrait donc évoluer d’un sens comme dans l’autre d’une manière radicale. Ce n’est pas l’idéal pour rapprocher les positions vendeurs et acheteurs…

L’inquiétude grandit quant au comportement des cultures, très en avance actuellement, voire même trop en avance sur leur développement habituel. Une période de froid est prévue d’ici la semaine prochaine, et les opérateurs craignent de fortes gelées et un retour de bâton !

BLÉ DUR : petite reprise

On note une petite reprise de la demande sur l’Italie et sur l’Espagne. Mais les vendeurs restent surtout dans l’attente des ordres d’achats des pays du Maghreb.

ORGE DE MOUTURE : soutenu en portuaire

La demande reste encore présente sur le portuaire, en revanche l’activité sur le marché intérieur est très limitée.

ORGE DE BRASSERIE : sans vie

Marché toujours très étroit, avec des cours qui ont tendance à glisser.

MAÏS : hausse dans le vide

Marché également soutenu et aussi guidé par les marchés à terme. On ne note que quelques affaires sur le rendu Bordeaux.

FRETS MARITIMES : de nouveau au plus haut

Nouvelle semaine de fermeté pour les frets maritimes secs qui ont atteints, une fois encore, leurs plus hauts niveaux depuis avril 2005. Une situation qui reflète une reprise de l’activité au terme de la période toujours très calme des fêtes de fin d’année. Le Baltic Panamax Index s’établit à 4.514 points contre 4.415 points la semaine précédente, et après avoir atteint un pic à 4.558 points.

L’indice composite Baltic Dry Index a terminé à 4.642 points contre 4.539 points, et là aussi il s’agit d’un plus haut.

En ce qui concerne les frets fluviaux, après un « coup de feu » enregistré en fin de semaine passée, le marché est quelque peu retombé, et en parallèle l’intra-communautaire reste très calme.

Commerce agro : les ventes de céréales améliorent l’excédent

Selon le Service central des études et enquêtes statistiques (Scees) du ministère de l’agriculture, en novembre 2006, l’excédent des échanges agroalimentaires français s’élève à 1.041 millions d’euros. Il gagne 37 M€ par rapport à novembre 2005. Le solde s’améliore sur les produits bruts et plus particulièrement avec nos partenaires de l’UE. En revanche, il se contracte légèrement sur les produits transformés. Globalement, en novembre, les exportations de produits agroalimentaires qui atteignent 4.054 M€, comme les importations à 3.013 M€, progressent respectivement de 4 à 5 %. L’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 172 M€ en novembre 2006. La progression de 49 M€ des exportations à 919 M€, est imputable principalement aux céréales et aux plantes industrielles. La progression des prix entraîne une forte croissance de la valeur des exportations de pommes de pommes de terre (+95 %) et de graines de colza, dont les quantités exportées atteignent des niveaux élevés. En cumul, sur les onze premiers mois de l’année 2006, le solde atteint plus de 8 milliards d’euros.

Tourteaux : prix trop élevés

La hausse qui a touché le marché de la protéine à Chicago suite à l’annonce de la baisse du stock de maïs aux Etats-Unis, a entraîné la flambée des cours des tourteaux, de soja notamment. Des besoins ont été comblées mais uniquement sur le rapproché, les prix étant jugés trop élevés par les fabricants d’aliments du bétail. Pour les autres tourteaux la demande est très limitée.

PROTÉAGINEUX : encore flou

On observe des hausses en pois, souvent nominales, dans pratiquement toutes les régions de France. C’est la brusque envolée enregistrée en blé depuis la fin de semaine passée sur le marché à terme de Chicago, qui semble avoir eu raison de ces mouvements sur le marché physique, bien qu’on ne puisse pas dire que les affaires fussent très zélées. Les cours ont également tendance à se raffermir en féveroles, dans le vide.

ISSUES DE MEUNERIE : très ferme

L’absence de disponibilités entrave toujours le commerce. Les prix sont une nouvelle fois tirés vers le haut. Certains contrats sont même annulés, en province notamment.

DÉSHYDRATÉS : nouvelle hausse

Tandis que les cours sont reconduits en luzerne, la situation se complique encore un peu en pulpes. Les rares reventes constatées, faute d’offre, se traitent à des cours réhaussés de cinq euros par rapport à la semaine passée.

CO-PRODUITS : peu de demande

Peu actif, notamment en disponible, le marché des produits laitiers évolue peu depuis la semaine passée. La cotation de la poudre de lait est reconduite suite à un petit courant d’affaires en spot réalisées au niveau de la cotation. Le lactosérum pour sa part n’enregistre pas de transactions sur le disponible mais les affaires sur le moyen terme sont réalisées sur des prix en hausse.

En citrus, les cours sont reconduits, la demande étant faible. En corn gluten, les prix ont progressé sous l’effet de la hausse en maïs. La fermeté se confirme en pailles et fourrages, les offres se trouvant limitées par rapport à une demande qui se fait de plus en plus présente. En corps gras animaux, le commerce est on ne peut plus calme. Les contrats ont déjà été conclus sur une période plus longue.

PRODUITS DIVERS : petit réveil

En semences fourragères, mis à part pour les légumineuses dont les disponibilités se font rares, les affaires reprennent leur cours, « normalement » pour la saison.

En graineterie, le marché se réveille un peu, ce qui a tendance à tirer les cours à la hausse, souvent faute de disponibilités. Pas d’activité particulière en légumes secs, les affaires restent très calmes. Pas de marché en flageolets verts. En farines de poisson, le marché a repris de la fermeté, compte tenu des réductions de quotas. Les stocks risquent d’être limités si les pêches ne reprennent pas.

OLEAGINEUX : fermeté en colza en sympathie avec Chicago

Conséquence directe de l’évolution haussière du marché de la protéine à Chicago —qui, suite au rapport de l’USDA, a vu progresser nettement les cours de la graine de soja—, les prix des graines de colza françaises sont en forte augmentation. C’est l’annonce du Département de l’Agriculture américain d’un stock de report très faible en maïs aux Etats-Unis qui est responsable de la fermeté générale enregistrée cette semaine. Pourtant, malgré les niveaux acheteur qui progressent en colza sur le territoire hexagonal, très peu d’affaires se traitent, les vendeurs misant sur une nouvelle hausse de l’intérêt acheteur. Selon certains opérateurs, le seuil de prix au delà duquel les vendeurs se décideraient à offrir davantage de produit est presque atteint à 2 euros près suivant les régions.

Pour le tournesol, la situation reste extrêmement calme avec une demande toujours aussi faible. Les cours progressent tout de même en règle générale, sauf sur Saint Nazaire.

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