Les malteurs français importent pour respecter les contraintes des brasseurs
Lors du colloque orges brassicoles, organisé par Arvalis le 7 février à Paris, les malteurs français ont fait part d'un bilan atypique pour la récolte 2011. Selon Elizaveta Kinsey, de Malteurs de France, depuis la récolte 2011 la France a importé 500 000 t d'orges venant d'Argentine et d'Australie. « Chose peu courante » souligne-t-elle en expliquant que cela a été nécessaire afin d'équilibrer les lots destinés à la malterie. Les orges françaises, ayant subi une sécheresse au printemps 2011, ont profité des apports d'engrais lors du retour des pluies en juin et concentré les protéines. Les orges brassicoles françaises ont ainsi dépassé les taux de protéines exigés par le s cahiers des charges de la malterie et de la brasserie. Pour Elizaveta Kinsey, le surplus exportable d'orges françaises sur 2011-2012 sera le plus faible depuis les cinq dernières années. Pour remédier à cette situation, amenée à se répéter dans les prochaines années avec le réchauffement climatique, des changements de pratiques culturales devront être envisagés par les agriculteurs.