Marchés
Les maïs US, brésiliens et argentins à la conquête des marchés asiatiques
Maizall, l’alliance internationale du maïs formée en début d’année par des associations de producteurs des états-Unis, du Brésil et de l’Argentine, s’est lancée la semaine du 18 novembre dans sa première mission. La feuille de route ? Aller à la rencontre des acheteurs et des représentants des gouvernements chinois et sud-coréens, pour notamment discuter de biotechnologies et de leur réglementation.
Promouvoir les biotechnologies
En tant que principaux pays exportateurs de maïs (cf. graphe), dont les agriculteurs produisent des cultures issues des biotechnologies, l’Argentine, le Brésil et les états-Unis font face à de nombreuses barrières similaires dans les ventes du maïs et de ses coproduits. Quelque 90 % des maïs cultivés aux états-Unis sont OGM, le chiffre est de 75 % pour le Brésil.
« Les gouvernements et industriels argentins, brésiliens et US veulent présenter un front unifié pour convaincre les gouvernements des principaux pays importateurs de synchroniser leurs autorisations de produits biotechnologiques et encourager le développement de politiques qui gèrent les cas de faible niveau de présence (LLP) d’OGM encore non autorisées », résume l’alliance. « Le délai pour qu’une nouvelle technologie culturale reçoive une autorisation de mise sur le marché a augmenté de façon excessive, suite aux retards pris par les processus d’autorisation, à la fois pour les producteurs et les importateurs. Le manque de réglementations et de politiques commerciales prévisibles, fonctionnelles, basées sur des faits scientifiques pour examiner et approuver les nouvelles technologies, handicape l’innovation. »
Hasard du calendrier, la Chine vient de refuser un chargement de maïs US, suite à la détection d’une variété OGM non autorisée par le pays, le MIR162 de Syngenta, selon les premières analyses.
La concurrence reste de mise
« Nous cultivons la même plante, nous fournissons les mêmes clients, et nous faisons face aux mêmes problèmes sur les questions d’accès au marché. Nous avons donc un intérêt commun à travailler ensemble », estime Julius Schaaf, vice-président du US Grain Council, une des associations fondatrices de Maizall. Mais, nous sommes concurrents. Et nous le resterons. » Et Bill Christ, membre du conseil consultatif de l’USGC, d’ajouter : « Les Amériques sont redevenues une priorité. Nous allons devoir nous battre pour défendre nos marchés traditionnels en Amérique centrale et du Sud ».