Les céréales à pailles françaises évoluent peu, le maïs progresse légèrement
Les prix du blé tendre sur Euronext et sur les places hexagonales ont peu varié d’une semaine sur l’autre, faute d’élément réellement nouveau. L’Observatoire des cultures de la Commission européenne, Mars, estime dans son rapport du 23 janvier que le froid n’affecte guère pour le moment les cultures d’hiver. En mer Noire, des températures très froides sont attendues durant les semaines 5, 6 et 7, tombant jusqu’à -16 °C en Russie. Ceci pourrait engendrer des pertes en blé. L’Union russe des grains a annoncé, le 24 janvier, que le pays ne rééditerait probablement pas la performance de 2016 en termes de récolte, du fait du gel. Les pertes de blé d’hiver pourraient atteindre 10 % cette année. Les cours au départ de la Russie sont en progression, susceptibles de tirer vers le haut les prix européens. Aux États-Unis, le froid devrait s’intensifier dans le nord du pays, et le Sud manquer d’eau durant la fin janvier-début février. En termes d’échange, le Gasc égyptien a acquis 410 000 t de blé tendre meunier d’origine russe à 203,85 $/t Caf. L’Inde a acheté 50 000 t de blé meunier australien à 9 % de protéine à 221-225 $/t Caf. Enfin, l’Indonésie a acquis 20 000 t de produits d’origine canadienne, à 270 $/t Caf. Autre élément haussier, le Maroc a révisé à la hausse ses prévisions d’importation de blé pour 2016-2017, qui devrait atteindre 5,5 Mt (+500 000 t), selon l’USDA, suite à une récolte désastreuse, des stocks au plus bas et des retards dans le semis de blé pour la prochaine récolte. En France, la demande des Fab est toujours présente. Dans le Sud, la fermeture des moulins engendre des difficultés pour trouver des débouchés aux blés meuniers. Quant aux zones portuaires, l’activité est toujours très réduite.