Marchés
Les biocarburants, SP95-E10 en tête, séduisent toujours un peu plus
Depuis leurs lancements respectifs en 2007 et 2009, l’E85 et le SP95-E10 ont joui d’une « croissance ininterrompue », a indiqué Alain Jeanroy, directeur général de la CGB, lors d’une conférence de la Collective du bioéthanol le 29 janvier. Entre 2011 et 2012, les ventes d’E85 ont augmenté de 41 % et celles de SP95-E10 de 35 %, alors que dans le même temps la consommation des essences a baissé de 6,5 %. Sur 2012, le SP95-E10 a comptabilisé 23,8 % du marché des essences. Il est aujourd’hui plus vendu que le SP98.
Un réseau de distribution toujours plus étendu...
En 2012, le réseau du SP95-E10 a conquis 1.000 stations supplémentaires. Un peu plus d’un tiers des stations-service françaises sont maintenant équipées en pompes SP95-E10 sur un total de 12.000. « Là où le produit est présent, il a été massivement adopté par les consommateurs », se félicite Sylvain Demoures, secrétaire général du SNPAA (Syndicat national des producteurs d’alcool agricole). Fin 2013, il devrait devenir le carburant de référence européen, avec l’objectif d’une station sur deux approvisionnée. Au 24 janvier, l’E85 comptait 304 stations. Ce chiffre stagne depuis quelques années, mais « le réseau E85 doit et va se développer », affirme Alain Jeanroy.
... grâce à l’avantage économique du bioéthanol
« Le bioéthanol contribue à réduire la facture lors d’un plein », argumente-t-il. Sur janvier 2013, le prix moyen de superéthanol E85 à la pompe était de 0,93 €/l, soit environ 0,60 €/l de moins que pour le SP95. À kilométrage égal, un automobiliste a économisé 0,43 €/km avec l’E85 sur l’année 2012.
Le SP95-E10 était, lui, 5,1 cts €/l moins cher que le SP95 en GMS et 5,4 cts €/l dans le réseau des pétroliers en 2012. « La consommation entre le SP95-E10 et le SP95 étant quasiment la même, l’économie des 5 centimes est quasi entièrement gardée par l’utilisateur », assure Alain Jeanroy.