Blé tendre
Les acheteurs attendent une stabilisation du marché pour s'engager d'avantage en blé tendre
Les cours ont enregistré une tendance à la fermeté, essentiellement en raison de préoccupations météorologiques aux États-Unis, en Australie mais aussi en Ukraine où les pluies seraient insuffisantes. Les évènements politiques dans ce pays maintiennent aussi le marché mondial sous tension. Les interrogations relatives aux capacités de financement des producteurs locaux restent en effet préoccupantes. Le pays pourrait voir sa production de grains reculer de 11 Mt en 2014, avec une prévision de recul de 20 % des surfaces semées, indique l'Ucab.
Cette tendance a fait ressortir les vendeurs. Néanmoins, les prix évoluent irrégulièrement selon les places et les marchés. Dans Nord-Est, la demande se manifeste du côté de l'amidonnerie. Les meuniers, assez bien couverts jusqu'à la fin de campagne, sont plus discrets. Les utilisateurs ne veulent pas suivre à ces niveaux de prix.
La tension observée mercredi après-midi empêche toute transaction avec les meuniers espagnols qui se tournent pour le court terme vers des volumes résiduels sur leur marché intérieur. Les meuniers transpyrénnéens auraient cependant encore des besoins à couvrir sur la fin de campagne.
Sur Rouen, des affaires se traitent. Sur la place portuaire de La Pal-lice, l'activité se montre calme, ralentie par l'instabilité actuelle du marché.
Sur le marché international, la demande se manifeste. L'Égypte a commandé en début de semaine 175.000 t de blé, dont 120.000 t d'origines russe et roumaine ainsi que 55.000 t auprès des États-Unis. L'Algérie et la Tunisie lui ont emboîté le pas en lançant, elles aussi, des appels d'offres.