L’Egypte n’est pas partisanne d’une contractualisation pluriannuelle
« Je ne crois pas à ce genre de contrats bilatéraux à long terme », a indiqué Nasr No’Omanile, vice-président du Gasc, en réponse à la proposition faite par Orama, à l’occasion du Sommet du végétal les 18 et 19 janvier à Marseille, de procéder à des contrats pluriannuels sur les exportations de céréales françaises. Et le représentant égyptien de poursuivre : « L’Egypte continuera à faire jouer le marché en ce qui concerne ses importations. » Malgré cette déclaration, Xavier Beulin, président de la FNSEA, a expliqué « qu’il n’était pas inconcevable de contractualiser de façon pluriannuelle 10, 15 voire 20 % des besoins des pays importateurs du sud de la Méditerranée, notamment si la flambée des prix agricoles continuait ».
Contractualiser des céréales contre des fertilisants
Faisant remarquer une corrélation de plus en plus forte entre les prix des engrais et ceux des céréales, Xavier Beulin a aussi suggéré la mise en place de contrats du même ordre avec les pays d’Afrique du Nord producteurs d’azote, telles l’Egypte ou l’Algérie, ou de phosphate, comme le Maroc. Il a enfin souhaité un soutien diplomatique afin de faire aboutir ce type de projet. A ce sujet, Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, concluant le sommet, a déclaré : « Si la proposition de contrats pluriannuels avec l’Afrique du Nord ne rencontre pas de répondant pour le moment, certains Etats pourraient réviser leurs positions si la hausse des prix se poursuivait ».