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Le weather market laisse les vendeurs dubitatifs

BLÉ TENDRE : les pluies soulagent les producteurs 
Le marché du blé tendre affiche des prix qui évoluent en ordre dispersé cette semaine. Les pluies qui sont tombées en Europe ont rassuré les opérateurs, plus aptes à offrir des volumes. Pour autant des inquiétudes persistent et gênent encore les échanges, notamment les températures froides dans l’UE et aux États-Unis.
L’activité sur le marché physique français est surtout concentrée vers la nutrition animale qui achète des blés fourragers sur la fin de l’ancienne campagne même si le maïs est plus compétitif sur cette période. En revanche, le blé retrouve un net intérêt en juillet-août avec l’arrivée de la nouvelle récolte. Les fabricants d’aliments pour animaux hollandais et belges sont moins pressants tandis que l’Espagne reste présente aux achats. De son côté, la meunerie procède à quelques achats en rapproché et s’intéresse également à la nouvelle récolte, mais les échanges sont plus rares. Enfin, les ports n’affichent pas une grande activité, les céréales françaises étant peu compétitives sur le marché mondial actuellement. Les primes en blé auraient tendance à reculer.
Côté fondamentaux, on notera que la récolte allemande de blé 2012 est estimée à 21,5 Mt par l’association des coopératives allemandes, à comparer aux prévisions de Toepfer qui avance un chiffre de 22,2 Mt. Au Canada, selon StatCan, les surfaces canadiennes de blé pour la récolte 2012/2013 progresseraient à 24,3 millions d’acres contre 21,5 millions d’acres l’an passé.

MAÏS : semis et marché en berne
Les cours du maïs ont évolué dans des marges étroites cette semaine, sur un marché qui tend à s’essouffler. Il reste encore un peu de marchandises à écouler. Cependant, les vendeurs sont davantage accaparés par les semis que par la commercialisation de leurs grains. À ce propos, selon le rapport hebdomadaire Céré’Obs (semaine du 10 au 16 avril), publié par FranceAgriMer le 20 avril, les semis de maïs grain en France ont évolué de 39 à 49 % (contre 66 % à la même date en 2011) et le stade “levée” de 5 à 12 % (contre 21 % en 2011). Les ensemencements ont été freinés par l’arrivée des pluies. Les levées et la croissance des plants sont ralenties par les températures fraîches et les gelées matinales. Côté acheteurs, la demande est absente sur l’immédiat en portuaire et moins présente en départ Sud-Ouest à destination de l’Espagne, le fob Tarragone s’étant replié. Sur le Rhin, le volume d’activité sur le nord de l’UE (Belgique et Pays-Bas) s’amoindrit également. L’intérêt des Fab est plus marqué en maïs sur avril-juin alors que le blé prend l’avantage sur l’intercampagne.

ORGE DE MOUTURE : quelques affaires
Les cours des orges de mouture ont légèrement progressé, soutenus par quelques affaires en fin de semaine dernière. L’activité s’est depuis réduite.

ORGES DE BRASSERIE : statu quo
Les orges de brasserie sont quasi incotées, les opérateurs étant à la bourse d’Hambourg. Les quelques cours circulant en Sebastian sont reconduits. Le marché est inactif.

BLÉ DUR : demande des Italiens
Les cours du blé dur, inchangés par rapport à notre précédente mercuriale, restent “acheteur”. Les Italiens, toujours au marché, demeurent sur leurs positions. Cependant, les niveaux de prix affichés ne suscitent guère l’intérêt des vendeurs, qui proposent leurs marchandises 5 euros la tonne au-dessus des tarifs avancés.
 
TOURTEAUX : marché très ferme, activité très limitée
Les cours des tourteaux de soja, de colza et de tournesol sont très fermes et ne génèrent que peu d’échanges dans ce contexte. Les prix progressent dans le sillage direct des graines oléagineuses.

PROTÉAGINEUX : reconduits
Le cours des pois protéagineux n’enregistrent pas de variation. Les marchandises se font très rares. Quelques échanges sont enregistrés dans la Marne en AR et dans l’Yonne sur la NR. Les féveroles sont incotées.

ISSUES DE MEUNERIE : offre restreinte
Sur le marché de Paris, les prix des sons fins, de la farine basse, des pellets et du remoulage demi-blanc renchérissent. La reprise des prix s’effectue sur un marché étroit. Malgré une demande qui s’est légèrement réveillée, l’offre reste minime. En province, les cours sont stables à haussiers, avec une activité quasi inexistante.

DÉSHYDRATÉS : activité en ancienne récolte
En luzernes comme en pulpes de betteraves, les cours progressent. Le marché enregistre une petite reprise d’activité sur les luzernes ancienne récolte, mais reste inerte en ce qui concerne les pulpes de betterave. De façon générale, il y a peu d’offres et les vendeurs sont absents.

COPRODUITS : cours haussiers
Cette semaine, la poudre de lait affiche un renchérissement sur un marché qui a gagné en activité. La cotation du lactosérum reste quant à elle inchangée. Pour les deux produits, des affaires en spot se sont traitées au niveau des cotations diffusées. Les prix des drêches s’apprécient nettement. La demande se fait rare, et les vendeurs ont essentiellement des problèmes d’exécution.
Le marché des PSC est calme. Il y a des besoins sur du rapproché mais peu de vendeurs. Que ce soit sur le citrus ou le corn gluten feed, les prix gagnent quelques euros. Les cours des pailles et fourrages se raffermissent dans un contexte de faibles disponibilités. La fin de saison arrive de bonne heure par rapport aux autres années. Il reste deux mois avant la nouvelle récolte. Les récentes pluies sont bénéfiques, et rassurent les opérateurs.

PRODUITS DIVERS : les farines de poissons poursuivent leur progression
Le marché de la graineterie suit toujours un schéma de réapprovisionnement classique. Les opérateurs sont dans l’attente de la nouvelle récolte. Les prix des légumes secs se stabilisent sur des niveaux élevés selon le consensus du CICILS. L’activité est normale pour la saison. Le marché des farines de poissons poursuit son mouvement de hausse, les perspectives de demande restant bonnes alors que les quotas de pêche sont globalement en baisse au niveau mondial.

OLÉAGINEUX : les perspectives de nouvelles récoltes tendent les marchés 
Les bilans moroses sur l’ancienne et la nouvelle récolte européenne de colza font grimper les cours. Agritel prévoit une production de 18,5 Mt, la plus faible depuis 2007. Rien qu’en Ukraine, les analystes estiment que la récolte sera amputée de 40 % par rapport à l’année dernière. En revanche, la surface emblavée en tournesol pour la campagne 2012/2013 devrait permettre une récolte record. Le pays pourrait ainsi conserver son titre de premier exportateur mondial d’huile de tournesol. Sur le marché physique français, les cours du tournesol progressent nettement. Les triturateurs reviennent aux achats dans un contexte de petite amélioration des marges. Les prix du soja grimpent à des niveaux maxima sur ces quatre dernières années, soutenus par la demande chinoise et les baisses de récoltes en Amérique latine. La production argentine est estimée entre 40 et 42,9 Mt selon les analystes. Les acheteurs sont d’autant plus présents qu’ils craignent pour les disponibilités futures. Néanmoins, les opérateurs s’attendent à ce que la flambée des prix incite les farmers à semer davantage de soja au détriment du maïs.

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