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Le weather market domine le marché

BLÉ TENDRE : le rapport de l’USDA contrarie quelque peu la hausse des cours
Les cours ont pratiquement regagné depuis lundi ce qu’ils avaient perdu en fin de semaine dernière. Les fondamentaux ont en effet repris les rênes du marché. On s’attend à des dégâts importants suite à la sécheresse en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Pologne et au sud des Etats-Unis. Des inquiétudes s’y font jour concernant le HRW, avec un retard des emblavements dans les régions frontalières avec le Canada. En revanche, le SRW, notre concurrent direct, se présente sous de meilleurs auspices. Le pronostic est plus difficile en ce qui concerne la Russie et l’Ukraine en raison de l’étendue de ces deux pays. Au Canada, ce sont les fortes précipitations qui pénalisent les semis. Les opérateurs attendaient ce mercredi après-midi le rapport du département américain à l’Agriculture (USDA), qui a donné des prévisions de production comme de stocks de report légèrement supérieurs aux attentes en blé, maïs et soja (cf. ci-dessous). A l’heure où nous bouclons le rendu Rouen a déjà réagi à la baisse. Cette tendance négative devrait se généraliser à l’ensemble des marchés céréaliers, ce que dont ne tient pas compte notre mercuriale. 

MAÏS : marché concurrencé
Les cours du maïs renchérissent sur les deux campagnes, dans le sillage du blé tendre, gravement pénalisé par la sécheresse (cf. Une). Pour le maïs, il est encore tôt pour tirer la sonnette d’alarme, indique l’AGPM. Et d’ajouter : « Cependant, les stratégies d’irrigation seront très certainement à adapter en fonction des volumes d’eau disponibles. » Côté activité, la marchandise hexagonale est concurrencée par des offres pays tiers sur les principaux acheteurs traditionnels de maïs français.

ORGES : haussier en brasserie
Cela se confirme, les orges de mouture ont enregistré des dégâts irréversibles (cf. Une). Les fabricants d’aliments ont quitté le navire. Les cours se sont raffermis, la nouvelle tirant l’ancienne récolte. Quant aux orges brassicoles, les récoltes 2011 et 2012 sont très fermes, ce qui renchérit par sympathie les prix 2010. La demande est présente sur la NR, en seconde main. Rien à signaler sur l’AR.

BLÉ DUR : fermeté dans le vide
Le marché est pratiquement paralysé et les rares cotations sont haussières. En ancienne récolte, il y aurait des acheteurs qui ne trouvent pas contre partie. Sur la nouvelle campagne, c’est l’inverse. Les opérateurs attendent la récolte espagnole, plus précoce que d’habitude, dans deux à trois semaines. Ils souhaitent en connaître la quantité et la qualité, avant de se positionner sur le marché.

TOURTEAUX : actif en tournesol
Les prix des tourteaux de soja sont stables à haussiers. Les cours des tourteaux de colza augmentent fortement pour leur part.
Les tourteaux de tournesol sont stables, profitant ainsi d’un regain de compétitivité face aux prix beaucoup plus élevés du soja et du colza.

PROTÉAGINEUX : marché étroit
Les pois affichent une petite fermeté sur la semaine dans un marché inerte. Une demande en pois jaune se manifeste, mais très peu d’affaires ont été traité sur la période, du fait d’une météo compliquée. L’offre se fait d’ailleurs de plus en plus rare, et devient inexistante sur l’ancienne campagne. Les prévisions de rendements sur les pois sont pessimistes du fait du temps sec et chaud. L’activité qui entoure la féverole est complètement éteinte.

ISSUES DE MEUNERIE : fermeté
Après leur pause de la semaine passée, les cours des issues de meunerie reprennent le chemin de la hausse cette semaine, en sympathie avec le marché céréalier. Les échanges sont peu nombreux, mais les faibles quantités du côté des vendeurs se font sentir. La demande est insatisfaite.

DÉSHYDRATÉS : au point mort
Le marché des betteraves et luzernes déshydratées est toujours extrêmement étroit en cette fin de campagne. Sur du départ Marne et Loiret quelques affaires se traitent, mais le reste des origines se trouve sans disponibilité. Plus aucune affaire ne se traite sur l’ancienne campagne.

CO-PRODUITS : stock limité en fourrage
Le cours de la poudre de lait a progressé sur fond d’inquiétude due à la sécheresse. Le lactosérum a pour sa part reconduit ses prix. Les stocks de pailles et fourrages se raréfient en cette fin de campagne alors que des besoins commencent à se manifester. La peur de la sécheresse et la volatilité paralyse néanmoins le marché. Des pluies rapides sont requises, mais des dégâts irréversibles sont déjà constatés. En PSC, les cours affichent une belle remontée. Le citrus est portée par la sécheresse, les Corn gluten feed sont soutenus pour leur part par la remontée des cours du maïs. A l’inverse, les drêches sont pénalisées par un marché très vendeur qui fait face à une petite consommation.

PRODUITS DIVERS : dispersion
Le secteur de la graineterie évolue en ordre dispersé dans un contexte tendu. La demande est très partielle, et les conditions climatiques paralysent les échanges. En ce qui concerne les farines de poisson, après 40 jours de pêches au Pérou, environ 60% du quota a été atteint, ce qui correspond aux quantités de farines déjà vendues. Les proportions de juvéniles restent encore trop importantes avec pour conséquence des arrêts de pêche dans les zones concernées.

OLÉAGINEUX : gros rebond du colza sur des fondamentaux tendus 
En pleine forme, les cours du colza progressent très rapidement sur le marché à terme européen. Le physique n’est pas en reste, avec de belles remontées des cours, mais dans un marché beaucoup plus resserré. C’est encore une fois le weather market qui a fait flamber les prix ces derniers jours. Des dégâts sont déjà constatés par les exploitants, sans pluie dans les prochains jours, les rendements risquent d’être catastrophiques. Au Canada, les fortes précipitations retardent encore les semis de canola. Le colza profite aussi de la bonne forme du soja. Cette fois-ci, ce sont les pluies excessives sur le nord des Etats-Unis qui tirent les prix à la hausse. Les cours de ceux deux composants du biodiesel semblent se déconnecter provisoirement des cours du brut, en recul sur la semaine. Le tournesol est haussier sur la semaine, dans le sillage du colza, mais le marché physique est toujours très restreint. Depuis mardi, le marché des oléagineux est tout de même fortement ralenti, dans l’attente du rapport de l’USDA.

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