Filière brasserie/Coronavirus
[Covid-19] Le post déconfinement est plus délicat à gérer pour Heineken que pour Carlsberg
Ce mercredi, les deux brasseurs ont publié leurs résultats pour le troisième trimestre 2020 et ceux des neufs premiers mois de l’année.
Ce mercredi, les deux brasseurs ont publié leurs résultats pour le troisième trimestre 2020 et ceux des neufs premiers mois de l’année.
Pour le Néerlandais Heineken, la croissance organique des volumes de bière vendus par le groupe (Heineken, Amstel, Desperado…) recule de 1,9 % pour ce troisième trimestre (- 2,4 % en Europe) et de 8,1 % pour les neufs premiers mois de l’année. La marque Heineken seule progresse en revanche de 7,1 % sur le trimestre considéré et de 1 % pour la période janvier septembre 2020. La bière sans alcool Heineken 0.0 a connu une croissance à deux chiffres selon le groupe. Du coup, le profit net pour l’ensemble des activités ressort à 396 M€ pour les neufs premiers mois de l’année (1,667 M€ pour la même période l’an passé).
L’entreprise, qui a suspendu en avril la publication de tout chiffre indicatif de prévision pour le reste de l’année, maintient cette décision et s’attend à un quatrième trimestre volatile en raison de la deuxième vague de Covid-19. SI toutes les zones du monde sont impactées par la crise sanitaire, l’Europe pourrait l’être plus sévèrement que d’autres en cette fin d’année.
Dans les éléments de prévision sur la stratégie du groupe, les dirigeants de Heineken disent vouloir continuer à adapter la structure de l’entreprise à cette nouvelle donne sanitaire et aux évolutions de comportements des consommateurs. Cela passe par un plan de réduction des coûts de personnel de 20 %, avec un début de ce plan lors du premier trimestre 2021. Selon l’agence de presse néerlandaise ANP, cette restructuration pourrait inclure des licenciements.
Du mieux pour Carlsberg
Du côté du Danois Carlsberg, on annonce une croissance organique du volume des ventes de 2,4 % pour le trimestre écoulé et de – 4 % pour les trois premiers trimestre de l’exercice 2020 (- 0,8 % en Europe de l’Ouest, - 0,4 % en Asie mais + 12,6 % en Europe de l’Est). La marque Tuborg a progressé de 4 % en volume et Carlsberg a reculé de 2 %. En revanche, Grimbergen et les bières artisanales ont vu leurs ventes augmenter de 12 %, 1664 Blanc de 13 % alors que les bières sans alcool ont cru de 29 %.
Le chiffre d’affaires total trimestriel du groupe a baissé de 6,8 % à 17,3 Md de couronnes danoises (2,32 Md€ avec une couronne danoise équivalent à 0,13 euro). Le recul est de 10,5 % pour la période janvier septembre, à 46,1 Md de couronnes. Pour le groupe, cette « forte performance » au troisième trimestre, le développement continu des ventes en Chine et en Russie en ce début de quatrième trimestre et la politique de réduction des coûts permet d’entrevoir un profit opérationnel moins mauvais que prévu jusque-là, même si l’incertitude reste importante actuellement sur les activités en Europe : la baisse pourrait être d’environ 5 % au lieu des 8-9 % avancés auparavant.
Lors de la présentation des résultats, Cees’t Hart, le PDG, a dit vouloir « continuer à adapter l’organisation, les processus de travail et les structures de l’entreprise à une nouvelle réalité de marché, y compris les attentes nouvelles des consommateurs ».