Protéagineux
Le pois compétitif face au soja
Alors que les semis de pois de printemps débutent dans le sud-ouest de la France et que les surfaces s’annoncent en hausse pour la 2e année consécutive, l’Unip souligne dans une note récente quelques éléments pour donner un peu de lisibilité sur un marché en pleine reconquête des producteurs. L’alimentation animale, en France et dans les pays limitrophes, est le principal débouché pour cette plante protéique, avec plus de 200.000 t prévues pour 2009/10 d’après l’Unip.
Un écart pois-blé de l’ordre de + 30 à + 40 €/t en fin de campagne, selon l’Unip.
Depuis le début de la campagne 2009/10, le tourteau de soja redonne de la compétitivité au pois. La fermeté du tourteau de soja gonfle le différentiel pois/blé pour atteindre des niveaux proches de +50 €/t depuis le début de la campagne. Notons que depuis 2004, le différentiel de prix entre le blé fourrager et le pois rendu Bretagne, en disponible, varie entre +10 et +50 €/t. Par ailleurs, la féverole, moins concentrée en énergie, est généralement moins bien rémunérée. Cependant, dans un contexte de prix élevé des protéines, la féverole, plus riche en protéines que le pois, se valorise mieux. Ponctuellement, les fab bretons recherchent des lots en spot et proposent des prix élevés, proches du pois standard. « Compte tenu des cotations à terme du blé et des tourteaux à l’automne prochain, cet écart pois-blé devrait se resserrer pour se situer dans une fourchette de + 30 à + 40 €/t d’ici à la fin de la campagne » selon Benoit Carrouée, responsable du service technique de l’Unip.