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Le maïs reste aux commandes du marché

BLÉ TENDRE : opérateurs attentifs à la météo 
La BCE ayant relevé son taux d’intérêt, l’euro se montre très ferme. Cela pénalise la compétitivité des céréales européennes, et notamment du blé français, sur la scène internationale. L’activité sur le portuaire tend alors à ralentir. Les affaires sont aussi très limitées vers la meunerie comme vers la nutrition animale. Les cours sont baissiers sur la semaine. Le marché conserve néanmoins un fond de fermeté alors que les conditions météo restent préoccupantes dans différents bassins de production, notamment dans le nord de l’UE et le sud des Etats-Unis, où le temps est jugé trop sec. Des pluies sont néanmoins annoncées dans ces régions. Cependant, seuls 36 % des blés d’hiver américains seraient jugés dans un état bon à excellent, contre 37 % la semaine précédente et 65 % l’an dernier à la même époque. Le manque de précipitations pourrait également affecter les cultures en Afrique du Nord, et notamment en Algérie. Le rehaussement, lundi, du niveau de risque nucléaire sur la centrale de Fukushima au Japon a plombé les cours sur les marchés financiers mardi.

MAÏS : les prix jouent au yo-yo
Contre toute attente, l’USDA n’a pas abaissé son estimation du stock de fin de campagne américain dans son rapport publié le 8 avril. Les opérateurs n’ont pas tenu compte de ces chiffres. Par ailleurs, l’excès de pluies dans le centre des Etats-Unis entrave les semis. Encore un élément de fermeté qui a conduit les cours à des sommets sur Chicago. Mais la fermeté de l’euro et la situation critique au Japon ont lesté les prix, mardi. Ceux-ci se sont cependant ressaisis dès le lendemain. Par ailleurs, FranceAgriMer a augmentée de 45.000 t son estimation de la collecte à 12,2 Mt. Les utilisations par les Fab sont maintenues à 3,5 Mt, soit 27 % de plus qu’en 2009/2010, confirmant le glissement du blé vers les autres céréales fourragères cette campagne.

ORGES : atonie générale
Les cours des orges de mouture ont perdu du terrain à l’image des autres céréales, sur un marché très calme. En orges de brasserie, l’écart de prix entre la nouvelle et l’ancienne récoltes ne facilite pas les affaires.

BLÉ DUR : inactif
Le marché est toujours immobile. Et cela se vérifie en terme d’activité comme de prix, dont les niveaux sont de fait difficiles à cerner. Par ailleurs, FranceAgriMer a reconduit son bilan prévisionnel, une réduction des prévisions de ventes à l’UE de 50.000 t étant compensée par une augmentation équivalente des exportations vers les pays tiers.

FRETS : stables
En fret fluvial, l’export à destination du nord de l’UE est toujours aussi calme, notamment sur la région parisienne. Le dégagement sur Rouen lui se maintient encore à de bons niveaux.

TOURTEAUX : recul des cours en soja
Les prix du tourteau de soja se replient dans un marché resserré. Les cours suivent la tendance générale des matières premières. Les cours des tourteaux de colza et de tournesol plient aussi, dans un contexte d’activité fortement réduite. Malgré le bas niveau tarifaire, les opérateurs ne sont pas aux achats.

PROTÉAGINEUX : légère reprise
Le marché du pois confirme son petit regain de la semaine passée, notamment sur l’ancienne campagne. Le marché reste tout de même très calme. En féverole, les prix profitent aussi de ce mouvement haussier. D’une manière générale, les échanges restent limités sur les protéagineux.

ISSUES DE MEUNERIE : glissement
Les issues de meunerie glissent encore cette semaine, plus par absence d’acheteur que par une pression de la vente. Le secteur est toujours sous le coup de la mise à l’herbe. Les échanges sont trés étroits et ne se limitent qu’au rapproché. Toutefois l’offre commence à se tarir.

DÉSHYDRATÉS : calme plat
Les cours des pulpes de betterave et luzernes déshydratées connaissent toujours aussi peu de mouvement. Seules les pulpes de betteraves corrigent légèrement à la baisse sur du départ Aisne. Le secteur fait face à une période de faible consommation en cette période de mise à l’herbe.

CO-PRODUITS : calme en produits laitiers
Le cours de la poudre de lait et du lactosérum sont reconduits sur la semaine, faute de transactions rapportées sur le rapproché. L’activité est en effet extrêmement limitée sur un marché des produits laitiers offert mais avec des consommateurs bien couverts. Les PSC subissent, quant à eux, la baisse générale des matières premières agricoles. Le marché est des plus calmes. Concernant les drêches, elles subissent une baisse généralisée, en sympathie avec les prix des céréales. En pailles et fourrages, les cours restent stationnaires. La demande est stable mais les prix ont déjà atteint des plus hauts.

PRODUITS DIVERS : attentisme
Le secteur de la graineterie est calme et les cours sont globalement stables. De petits réajustements sont effectués en fonction des arrivages. Les cours des semences fourragères de leurs cotés confirment leur tendance haussière. Les surfaces en diminution depuis la hausse des céréales portent les prix et inquiètent les opérateurs sur les prochaines récoltes à venir. Quant aux farines de poissons, le 15 avril, les pêches devraient reprendre au Pérou dans les zones où elles avaient été interdites pendant 10 jours. Si le pourcentage de juvéniles reste encore trop élevé, de nouveaux arrêts sont à prévoir. Il faudra attendre la semaine prochaine pour avoir une idée plus précise de la situation. Les cours sont baissiers, sous l’effet devise.

OLÉAGINEUX : poursuite de la baisse du colza, dans le sillage du soja 
Le colza poursuit son mouvement baissier sur un marché européen réduit, dans le sillage du soja. L’amélioration des conditions climatiques en Amérique du Sud a en effet pesé sur la tendance de la fève américaine. L’USDA a d’ailleurs relevé sa prévision de production de soja brésilien de 2 Mt à 72 Mt. Le colza a également souffert de la fermeté de l’euro, qui accentue l’effet baissier des cours du soja libellés en dollar, et d’un manque de demande des triturateurs. La Chine aurait par ailleurs annoncé la revente de 100.000 t d’huile de colza sur son marché intérieur, réduisant ainsi ses perspectives d’importation. Le tournesol lui est resté stable sur toute la semaine dans un marché toujours aussi restreint. La graine a tout de même subit le retrait général des matières premières sur la journée de mardi. Le fort recul du prix du baril de brut sur cette même séance, aprés une période de grande fermeté, a pesé sur l’ensemble des oléagineux. A noter, mardi, que l’Egypte a annoncé l’achat de 40.000 t d’huiles comestibles.

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