Le blé français sur de bons rails à l'export vers les pays tiers
Le fort appétit en grains sur le marché international devrait profiter aux céréaliers français. Leur récolte 2013 apparaît satisfaisante en volume et en qualité. Voilà ce qui ressort des premiers bilans 2013-2014 de FranceAgriMer, livrés le 11 septembre en conseil spécialisé Céréales. L’établissement national table sur une hausse de l’export vers les pays tiers, à 11 Mt de blé tendre (contre 9,9 Mt en 2012-2013) et 1,9 Mt d’orge (1,8 Mt). Des prévisions qui reflètent la « confiance en l’avenir de la part des opérateurs », a expliqué Olivia Le Lamer, chef de l’unité Grandes cultures. 1,6 Mt de blé tendre (contre 1,2 Mt) ont déjà été chargées dans les ports français à destination de l’international. Les perspectives d’exportation vers l’UE sont moins favorables : 7,1 Mt de blé tendre (7,2 Mt en 2012-2013), 3,6 Mt d’orge (4,2 Mt), 5,6 Mt de maïs (5,9 Mt). Elles restent « assez élevées », l’origine française étant « incontournable sur certaines destinations », en dépit des bonnes récoltes intracommunautaires. Sur le plan qualitatif, FranceAgriMer évalue à 23 Mt la part de blés meuniers supérieurs dans la production nationale (18,5 Mt l’an dernier). La teneur en protéines s’établit à 11,2 % en moyenne (contre 11,4 %). Un critère « pas catastrophique », a estimé le président du conseil Rémi Haquin. « Ce qui est inquiétant, c’est la tendance à une dégradation du taux de protéines. La politique en France sur la fertilisation azotée n’est pas la plus pragmatique, ni la plus favorable au rendement et à la protéine. »