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Marchés
L’appétit chinois, insatiable en maïs et soja, tiré par la nutrition animale

La demande de la Chine en maïs et en soja ne cesse de croître, principalement en raison de l’augmentation du bétail et de la croissance du secteur avicole, a rappelé Wang Xiahui, chargé du suivi des marchés au CNGOIC, lors de la conférence du CIC à Londres, le 11 juin. En effet, la consommation animale a progressé d’environ 9 % par an ces dix dernières années. Et le pays doit se tourner de plus en plus vers l’international pour assouvir ses besoins.

Production et consommation de plus en plus décalées
Alors qu’il n’y a pas si longtemps, la Chine était le deuxième exportateur mondial de maïs derrière les états-Unis, elle est aujourd’hui importatrice nette, avec 5,2 Mt en 2011/2012 et 2,7 Mt en 2012/2013. Les exportations du pays sont tombées de 16,21 Mt en 2003 à 257.000 t en 2012. Fin 2003, les ressources sont devenues tendues, les prix intérieurs ont flambé, et les utilisateurs de maïs se sont donc tournés vers d’autres origines plus compétitives. Ces dix dernières années, la consommation humaine s’est accrue de 12,24 Mt sur 2003/2004 à 18 Mt sur 2012/2013, tandis que la consommation animale passait de 83 à 124 Mt sur la même période. Les utilisations industrielles ont également connu un essor après 2003/2004, grâce aux meilleures marges du secteur qui ont attiré les investissements dans la production d’éthanol et d’amidon. Elles s’affichaient donc à 58,5 Mt en 2012/2013 contre moins de 9 Mt en 1996. Pour 2013/2014, le CNGOIC table sur une production de maïs de 214 Mt et des importations de 5 Mt, avec une consommation humaine de 19 Mt, animale de 131 Mt et des utilisations industrielles de 61 Mt.
La situation est encore plus tendue en soja. Car si les surfaces chinoises de maïs continuent de progresser modérément, celles de soja ont reculé sur la dernière décennie. La production nationale s’est repliée de 15,39 Mt en 2003 à 12,8 Mt en 2012, bien en-dessous de la demande intérieure. Les terres arables diminuent avec l’augmentation de la population, l’industrialisation et l’urbanisation; et le maïs est plus haut sur la liste des priorités du gouvernement. Le CNGOIC mise sur une production chinoise 2013 de 12,3 Mt et des importations de 66 Mt sur 2013/2014 contre 59 Mt en 2012/2013. À noter que la majorité des importations (64 Mt) est destinée à la trituration pour la production de tourteaux, « le gouvernement préférant créer de la valeur ajoutée sur son territoire », estime Wang Xiahui.

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