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Logistique / stratégie
Languevoisin, place clef du canal Seine-Nord

Le port picard a été élu pour sa position géographique centrale. Senalia mène la barque

“LE CANAL SEINE-NORD est une réalité. A nous d’en tirer toutes les opportunités” défend André Laude, directeur général de Senalia. Le groupe coopératif entend continuer de jouer, dans ce grand projet national, son rôle de “facilitateur de débouché” pour ses adhérents. Il s’est fait le porte-drapeau du projet d’une plateforme multimodale sur le port de Nesle/Languevoisin (80). Basé sur le canal du nord ce site a été retenu “pour sa position géographique équidistante de Rouen et d’Anvers”, mais aussi médiane des flux Nord et Sud, dans un souci d’équité entre les opérateurs.Quelque 1Mt devraient transiter par cette nouvelle place stratégique qui doit être opérationnelle pour l’ouverture de canal Seine-Nord, en 2015.

Elargir l’hinterland rouennais et massifier les flux
“Nous cherchons à massifier les flux descendants et montants à Rouen ”, explique Gilles Kindelberger, directeur opérationnel de Senalia. Cette plateforme permettra en premier lieu d’élargir l’hinterland rouennais pour son approvisionnement en céréales.Ce trafic sera en effet privilégié par la construction d’un silo de collecte. “Un nouvel outil de stockage,mais également de nettoyage, séchage et calibrage ” des lots qui aidera à remédier aux problèmes de propreté reprochés parfois aux livraisons françaises par les pays importateurs. 350.000 t à 400.000 t de céréales devraient transiter par cette installation.Senalia prévoit également de développer le flux de pulpes de betterave pour leur exportation depuisRouen vers le nord de l’UE. “Nous voulons nous montrer meilleurs qu’à Gand” sur ce débouché, ambitionne André Laude. Produits agricoles et agroindustriels, mais aussi cailloux viendraient grossir les expéditions vers les installations normandes. 
Pour optimiser les coûts, et “éviter de remonter à vide ”, Senalia cherche à développer les flux vers Languevoisin,expliqueGilles Kindelberger. Le projet initial prévoit le transport de granulats,de sel de déneigement et d’engrais pour alimenter la Picardie, avec un rayonnement de 100 km.La région champenoise pourrait donc en profiter et “ il ne resterait que quelque kilomètres pour rejoindre la Belgique ”. D’où une “ économie énergétique ” en ligne avec les attentes du Grenelle de l’environnement. “Nous travaillons, par ailleurs, pour l’acheminement des engrais, sur un prototype de conteneurs pouvant accepter solides et liquides”. Le projet,àNesle,d’usine de cogénération à partir de biomasse (bois et paille) engendrera aussi du trafic. 
Si l’acquisition foncière est prévue pour 2010, le budget total n’est pas fixé. Et pour cause, le projet est en phase dematuration et attire de nouveaux candidats : “nous avons récemment été sollicités pour l’acheminement de sables vers Rouen”. Concernant les productions agricoles, les coopératives locales réfléchissent à la façon d’accompagner l’essor du port pour exploiter au mieux l’axe stratégique du canal Seine-Nord.Mise en place de contrats de partenariat, achat de capacités de stockage privatives ou simples livraisons font partie des options proposées par Senalia qui assure, être “au service de tous”.

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