Filière protéine végétale
La région Normandie fait le point sur ses projets protéines végétales
Initié en 2019, le plan de développement d’une filière protéines végétales made in Normandie se poursuit. Etat des lieux.
Initié en 2019, le plan de développement d’une filière protéines végétales made in Normandie se poursuit. Etat des lieux.
Hervé Morin, président de la région Normandie, Clotilde Eudier, vice-présidente de la région en charge de la pêche, de l’agriculture et de la forêt, et Julie Barenton Guillas, vice-présidente de la région en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche, de l’innovation et du numérique, ont fait un point d’étape, ce lundi 6 décembre à Caen, sur le plan régional pour le développement des protéines végétales en Normandie.
La région a déjà soutenu cinq projets « terre et mer » à hauteur de 1,5 M€ dans ce secteur : Soja Made in Normandie (consortium composé de laboratoires, de coopératives agricoles, de partenaires privés et de la Chambre d’agriculture de Normandie, pour expérimenter des variétés de soja précoces adaptées aux conditions climatiques de la région) ; Proveg (partenariat académique et acteurs professionnels agricoles réunis pour évaluer et spatialiser les potentialités culturales en Normandie de quatre légumineuses -féveroles, lentilles, pois, lupin- et du quinoa) ; Taonia (culture de macro-algues) ; Operandi (développement de fermes algocoles de Normandie) et Millet bio (partie filière en émergence dans le Perche).
Par ailleurs, la région appuie l’émergence de nouvelles productions de type soja, fèverole, pois, lentille, lupin, pois chiche et quinoa, notamment à travers un soutien au collectif d’agriculteurs développant un soja normand et au projet Leggo (Légumineuses à Graines du Grand Ouest).
Développement industriel et positionnement de la filière
Côté industriel, la région s’est engagée derrière deux nouveaux projets d’entreprises : le projet Protein (fabrication de protéines de colza à Dieppe par le Groupe Avril) pour plus de 1,57 M€ en 2020 lors de sa première phase et le projet Spiruline (implantation d’unités de fabrication de spiruline par Arcole dans la Manche) pour 1,2 M€ en 2021. Il s’agit, selon la région, de « favoriser l’implantation de nouvelles unités industrielles et mieux valoriser la production régionale végétale, en adaptant la qualité des produits riches en protéines et en créant une chaîne de valeur ajoutée ».
Dernier volet de ce point d’étape : renforcer le positionnement de la Normandie sur le marché du « 100 % végétal » riches en protéines produites dans la région. A cet effet, cette dernière appuie les initiatives qui permettent « l’identification des produits normands “100 % végétal”. Enfin, des ateliers de concertation ont permis de travailler sur différents axes, dont l’implication des agriculteurs pour le développement des protéines végétales, le développement des projets d'envergure nationale ou européenne ou encore une réflexion sur quelles protéines pour demain.
Dans un souci de continuité de l’effort déjà entrepris, la région a aussi décidé de lancer un nouvel appel à manifestation d’intérêt « courant 2022 ». Les différents projets lancé ont déjà reçu plus de 4,5 M€ de la part de la région.