Filière légumineuse
Leggo, un projet collectif pour la filière légumineuse du Grand Ouest
Le Grand Ouest s’organise pour construire une filière et produire des légumineuses à destination de l’alimentation humaine.
Le Grand Ouest s’organise pour construire une filière et produire des légumineuses à destination de l’alimentation humaine.
En mai dernier, les chambres d’agriculture de Bretagne, Normandie et Pays de la Loire décidaient de lancer un projet collectif pour développer la production, la transformation et la distribution de protéines végétales de légumineuses en alimentation humaine. « Autour de certaines des activités des chambres, comme les projets alimentaires territoriaux, nous avons travaillé avec les organismes de restauration collective et les collectivités locales autour de la proposition de l’État d’un repas végétarien par semaine : besoins, comment y répondre… Nous souhaitions aussi que ce ne soit pas un aspirateur à importations. D’où le fait de partir des consommateurs pour remonter jusqu’à la production », a expliqué, le 12 janvier, Jean-René Menier, élu de la chambre d’agriculture de Bretagne et président de l’association Leggo (Légumineuses à graines du Grand Ouest), créée en novembre.
L’intérêt croissant pour cette démarche – notamment en Boulangerie-Viennoiserie-Pâtisserie à la recherche de nouveaux types de farines – a abouti à la création de la structure Leggo, qui comprend cinq collèges représentatifs (producteurs, collecte et stockage, transformation, distribution, restauration). On y trouve des coopératives (Cavac, Eureden, Natup, Noriap…), des entreprises (Intermarché, Minoterie Bertho, Sodexo, Valorex…). Avril Nutrition animale en est membre associé. Un comité scientifique a été créé avec, notamment, Terres Inovia et Terres Univia.
L’objectif de Leggo est d’aboutir à la mise en culture de 10 000 ha de légumineuses à graines, ce qui pourrait concerner 2 000 producteurs. Avec une idée centrale : trouver les bons arguments pour constituer un prix acceptable par les acheteurs et rémunérateur pour les producteurs. « Si c’est pour vendre à bas prix, comme pour l’importation, ça ne marchera pas », a précisé le président de Leggo. D’où un travail qualitatif sur les apports des légumineuses pour la santé et l’environnement, ou encore la recherche d’utilisations nouvelles de ces protéines.