Stockage des protéagineux
La qualité fait la différence
Avec une forte hausse des surfaces, +58 % par rapport à la moyenne sur les cinq dernières années, le marché de la féverole en France est devenu très concurrentiel. Si le principal débouché reste l’Egypte pour l’alimentation humaine, il n’est pas illimité. Le pays a réceptionné 200.000 t de féveroles depuis la France fin avril 2010, mais les volumes supplémentaires produits ne pourront être entièrement absorbés, souligne un document de l’Unip. Même chose en ce qui concerne les pois. Les débouchés vers les pays tiers sont traditionnellement peu volumineux, et étaient même en recul de 54.000 t à la fin avril par rapport à 2008/2009. Seul le pois jaune a profité d’un nouveau débouché en direction de la Norvège : 23.000 t cette année pour l’alimentation des saumons d’élevage. Ce débouché a dépassé la destination traditionnelle du sous-continent indien en alimentation humaine. La concurrence canadienne est d’ailleurs rude sur ce marché, faisant s’aligner les prix des pois jaunes départ Eure-et-Loire sur ceux en provenance du Canada. Seule solution pour se démarquer dans ce contexte tendu : la qualité. Arvalis rappelle d’ailleurs que c’est le premier critère pris en compte lors des négociations commerciales, et les retours de camions non conformes sont de plus en plus fréquents, engendrant de fortes pertes sur les marges dégagées. Ainsi, le guide des cultures 2009/2010 pois de printemps et d’hiver Arvalis-Unip, incite les producteurs aux bonnes pratiques de récoltes et de stockage afin d’améliorer la compétitivité de ces productions à l’export. Dans ce guide, les taux d’humidité à la récolte, les techniques de manutention des grains, ainsi que les conditions de températures lors du stockage, sont décrits par production afin d’optimiser la qualité et donc leur mise en marché.