La progression des prix au détail des pâtes et du pain permet la reconstitution des marges de l’industrie, selon l’OFPM
La marge brute des industries transformatrices de céréales retrouve des couleurs en 2023, après plusieurs années de compression des marges brutes, selon l’édition 2024 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges.
La marge brute des industries transformatrices de céréales retrouve des couleurs en 2023, après plusieurs années de compression des marges brutes, selon l’édition 2024 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges.
L’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM) rappelle la situation compliquée de la meunerie, dont les marges brutes s’étaient affichées très faibles ces dernières années. En 2022, « la hausse du chiffre d’affaires n’a pas permis de couvrir la hausse des différents postes de charges avec en premier lieu les achats de marchandises et de matières premières », explicite le rapport. Le résultat courant avant impôts avait même été négatif pour les entreprises de l’échantillon de la base Diane suivies par l’OFPM.
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Du côté des entreprises de fabrication de pâtes alimentaires, on constate la même situation sur les marges nettes, mais le résultat courant avant impôts reste positif en 2022.
En 2023, on constate une embellie des marges brutes de la meunerie : sa part dans le prix au détail (7,2 %) retrouve son niveau de 2017.
En aval de la filière des pâtes alimentaires, les marges brutes agrégées de la semoulerie-pasterie et de la grande distribution progressent également de 34 % par rapport à 2022.
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L’effet ciseau se confirme pour les producteurs de blé tendre en 2023
Du côté des producteurs, la baisse des prix du blé tendre sur la campagne 2023-2024 se ressent sur les chiffres 2023. Le solde disponible en blé tendre se contracte fortement de 91 %, « le plus faible de la période observée », selon l’observatoire. L’effet ciseau se ressent sur la structure de charges des exploitations productrices de blé tendre, avec une forte progression des coûts des intrants et notamment des prix des engrais. En 2023, les données prévisionnelles de l’observatoire Arvalis-Unigrains font état d’ « une marge nette négative pour les exploitations productrices de blé tendre de l’échantillon d’environ -29 € par tonne de blé produite ».
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Les prix au détail poursuivent leur progression
Pour la baguette de pain, le prix au détail continue sur sa lancée de 2022 avec une augmentation de 7 %, toujours sous l’inflation alimentaire à 12 %.
Du côté des pâtes alimentaires, la progression du prix ralentit après la forte hausse observée en 2022, mais reste supérieure à l’inflation alimentaire et gagne 14 %.
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