Marchés
La prévision d’exportation de blé tendre à nouveau rehaussée
Le Conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer n’a quasiment pas fait évoluer son bilan prévisionnel de blé tendre par rapport au mois dernier. à l’exception des estimations de ventes françaises vers les pays tiers, qui ont été corrigées à la hausse à 11,2 Mt pour la campagne 2013/2014. On notera une petite progression de 7.000 t des utilisations intérieures à 14.965 Mt, due à une croissance estimée des besoins de l’amidonnerie.
Des exportateurs misant sur la seconde moitié de campagne
Estimée à 11 Mt le mois dernier, et perçue par certains comme assez optimiste, la prévision des exportations françaises vers les pays tiers a été relevée de 200.000 t, à 11,2 Mt. Un tonnage qui suppose le retour du premier importateur mondial de blé, l’égypte, sur la seconde moitié de campagne. Pour le moment, les embarquements depuis l’Hexagone s’avèrent dynamiques, malgré l’absence de vente vers cette destination. Début octobre, près de 2,5 Mt avaient déjà été expédiées, en progression de 44 % par rapport à l’an dernier, selon FranceAgriMer. Autre élément alimentant cet optimisme : l’épuisement des volumes de la mer Noire, qui commence à se faire sentir, avec un niveau d’export plus faible en septembre qu’en août. D’ailleurs, même si les gouvernements russes et ukrainiens ne l’évoquent pas encore, des restrictions à l’export de blé dans ces deux pays ne sont pas à exclure pendant cette campagne commerciale 2013/2014, a prévenu Olivia Le Lamer. Des éléments qui confortent les opérateurs dans l’anticipation d’un retour de l’égypte vers l’origine française. Au-delà, la demande mondiale se révèle forte. Parmi les pays importateurs, la Chine fait figure d’invité surprise cette année.
Déjà présent aux achats en maïs, pour lequel elle souhaite diversifier ses fournisseurs (Ukraine, Bulgarie ou Argentine), la Chine entend importer 7 Mt de blé cette année, faisant de lui le 3e importateur mondial de cette céréale, derrière l’égypte et le Brésil. Par ailleurs, Olivia Le Lamer est revenue sur les tensions actuelles sur le marché mondial des céréales avec « des retards de semis d’hiver autour de la mer Noire qui commencent à préoccuper les observateurs de terrain ». Pour la Russie et l’Ukraine, les surfaces emblavées auraient reculé de 36 % par rapport à 2012.
Vers un nouveau recul des semis de blé dur en 2013
Suite au Conseil spécialisé Céréales du 8 octobre, FranceAgriMer (FAM) s’est inquiété de la situation de la filière blé dur française qui accuse une nouvelle baisse de production. Estimée à 1.751 Mt cette année (hausse marginale par rapport aux derniers chiffres de FAM), la production de blé dur française poursuit son déclin.Et la désaffection pour cette production, en compétition avec le blé tendre dans certaines régions, se poursuit puisque, selon les informations de FAM, les semis 2013 seraient encore en retrait. « La problématique reste le différentiel de prix entre le blé dur et le blé tendre », explique Rémi Haquin. «Le prix est très lié à la position canadienne. Si le Canada affiche de bons prix, les semis hexagonaux sont dopés, mais le risque Qualité demeure. Cette campagne est une douche froide pour ceux qui ont privilégié cette culture, et ce, malgré les efforts importants des producteurs au niveau de l’itinéraire cultural », regrette-t-il.
Retard de la récolte de maïs en Russie et en Ukraine
Alors que les travaux de récolte du maïs débutent en France, FAM note le retard des moissons russes et ukrainiennes, très perturbées par les pluies. Par rapport à l’année dernière à la même date, la moitié seulement des surfaces ont été récoltées dans ces deux pays. Une dégradation de la qualité est également signalée.