La logistique, un point noir en voie de nette amélioration
Annoncé en 2009, ce pool céréalier est devenu un serpent de mer auquel les opérateurs français n’ont pas toujours cru. Pour des raisons pratiques (les produits agricoles n’étant pas de simples matières premières), politiques (avec le rapprochement actuel entre l’UE et l’Ukraine), mais aussi compte tenu des lacunes logistiques de la région mer Noire.
Un port ultra moderne à Taman
Ce point noir pourrait bientôt disparaître, la situation s’étant largement améliorée. « Ces pays ont fortement progressé. Ils disposent de nouvelles installations, comme le port ultra moderne de Taman (Russie). Il reste encore du travail pour acheminer les matières premières vers les zones portuaires, mais attention, là aussi, cela avance vite. De nombreux projets d’autoroutes et de voieries sont en cours », explique Laurent Martel, DG de Sénalia. L’Ukraine, particulièrement pénalisée par un parc de trains de plus en plus réduit, du fait de son vieillissement, devrait profiter de la réforme du transport ferroviaire, actée en 2012. La loi sur les ports maritimes devrait aussi apporter son lot d’améliorations.
« Tout cela confirme que l’on doit être vigilant sur la qualité de nos blés et sur le service que l’on apporte à nos clients », estime Laurent Martel. « D’autant que leur production progresse en termes de technicité et de qualité, sans oublier que la Russie dispose de vastes surfaces fertiles non cultivées. »