Logistique
Inondations (Seine) chez les organismes stockeurs rouennais : la goutte d’eau après la grève !
Les opérateurs portuaires sur Rouen ont souffert d’inondations sur leurs installations, conséquence du haut niveau de la Seine. Mais la situation devrait être rétablie dans les prochaines heures.
Les opérateurs portuaires sur Rouen ont souffert d’inondations sur leurs installations, conséquence du haut niveau de la Seine. Mais la situation devrait être rétablie dans les prochaines heures.
« On n'avait pas besoin de ça », peste Bruno Lemelle, responsable exécution de Sénalia. Après avoir subi les grèves durant les mois de décembre et de janvier, les opérateurs portuaires hexagonaux ont dû faire face aux débordements des voies fluviales, dont la Seine, affectant leurs installations en fin de semaine 7 (13 et 14 février).
« Le niveau de la Seine est à un plus haut jamais vu depuis un moment. Nous avons dû mettre en place un système de pompage pour évacuer l’eau de notre site (Socomac) », explique Claudine Revolio, responsable communication du Groupe Soufflet, propriétaire du site. Du côté de Sénalia, « certaines zones en sous sol ont été inondées. Nous devons donc évacuer l’eau, sachant que des eaux usées sont remontées », explique Bruno Lemelle.
Une combinaison de facteurs sont à l’origine des inondations. Les vents et les récentes pluies avaient déjà bien préparé le terrain. Ajoutons à cela « un lâché d’eau au niveau de la Seine, qui a constitué la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », indique Bruno Lemelle. L’origine précise du lâché d'eau reste à l’heure actuelle incertaine.
Principales conséquences des inondations : « la réception des trains et des camions a dû être retardée », signale Claudine Revolio. Même son de cloche du côté de Sénalia : « les réceptions de grains ont dû être interrompues. Des marchandises ont été réacheminées, les installations de manutention étant temporairement inutilisables (…) La circulation des péniches a également été perturbée, le niveau des eaux étant tellement haut que les embarcations ne pouvaient plus passer sous les ponts », renchérit Bruno Lemelle. L'activité des négoces et des organismes collecteurs a donc été perturbée, sachant que les autres silos portuaires et de la région ont connu les mêmes soucis, soulignent les deux acteurs portuaires.
Toutefois, il y a eu plus de peur que de mal. Les conséquences sur l’activité des opérateurs portuaires seraient minimes. « Dans 48 heures, tout reviendra à la normale. Il n’y a pas eu de dégât matériel, et les grains ne sont pas touchés », rassure Claudine Revolio. Idem du côté de Sénalia. « Lundi 17 février, nous devrions reprendre l’activité normalement », déclare Bruno Lemelle. Les deux représentants des sites portuaires rapportent que les inondations ont engendré quelques surcoûts et des difficultés de logistique intérieure, mais aucun retard de livraison pour les clients étrangers ne devrait être constaté. « Les coûts n’ont rien à voir avec ceux qu’ont causé la grève (…) La météo devrait s’améliorer la semaine prochaine (semaine 8) et tout reviendrait donc à la normale », ajoute Bruno Lemelle, pour qu’il s’agit d’un simple contretemps, alors que la campagne d’exportation bat son plein.