BLÉ TENDRE
La forte volatilité des prix des céréales déroute les opérateurs
L'évolution du marché, marquée par une forte hausse des prix, plonge les opérateurs dans l'expectative. Cette fermeté tient son origine dans les inquiétudes concernant les semis d'hiver aux États-Unis, en Russie et en Ukraine, où la météo n'est pas idéale. Les conditions climatiques sont également préoccupantes en Australie, où une baisse de rendement est annoncée.
Sur le marché physique français, la demande se manifeste, compte tenu de l'orientation du marché, mais les vendeurs sont, de leur côté, tentés de jouer la hausse en se montrant peu présents. Pour autant, les consommateurs restent convaincus que cette fermeté n'est qu'artificielle, et n'ont procédé qu'à des réapprovisionnements sur le court terme en nutrition animale et en meunerie, sur l'ensemble du territoire. Quelques affaires se traitent sur la façade Atlantique. Dans la grande région champenoise, la logistique est le facteur limitant des échanges. Blés, luzernes déshydratées, betterave,… beaucoup de volumes sont à transporter, mais le parc de véhicules n'est pas extensible.
Dans son raport du mois d'octobre, le Conseil international des céréales a corrigé à la hause son estimation de production mondiale de blé 2014/2015 à 718 Mt (717 Mt en septembre), des échanges à 149 Mt (147 Mt) et de la consommation à 710 Mt. Logiquement, le stock de report mondial de blé reculerait à 193 Mt (195 Mt).