Nutrition animale/Volaille
La filière volaille sous signe de qualité tire à son tour la sonnette d’alarme sur la hausse des prix
Après les métiers des céréales pour le petit déjeuner en juillet et la nutrition animale en octobre, nouvelle inquiétude exprimée sur la hausse des cours et prix des matières premières et autres coûts de production.
Après les métiers des céréales pour le petit déjeuner en juillet et la nutrition animale en octobre, nouvelle inquiétude exprimée sur la hausse des cours et prix des matières premières et autres coûts de production.
Le Synalaf, syndicat professionnel créé en 1967 pour la défense et la promotion des volailles fermières Label Rouge et biologiques (chair et œufs), a exprimé, lundi 20 décembre 2021, son inquiétude sur « l’avenir des élevages avicoles Label Rouge, IGP et Bio, fleurons du patrimoine culturel et gastronomique français ».
Les éleveurs de cette filière affrontent, comme beaucoup d’autres filières, « une hausse exponentielle et sans précédent de leur coût de production », le prix des matières premières s’envolant depuis juillet 2020, « sans discontinuité » et atteignant aujourd’hui « des niveaux historiques. Concomitamment à cette évolution, « l’ensemble des autres charges connait également une croissance importante ». Sont notamment concernés les postes de l’énergie, du transport ou encore de la main d’œuvre.
« Rien n’échappe aux hausses, elles concernent tous les postes de coûts de la chaîne de production, les céréales comme les protéines, les huiles comme les acides aminés. Et idem pour ce qui est des coûts hors nutrition animale » insiste Bernard Tauzia, président du Synalaf. Alors que la filière a engagé une démarche pour substituer du tournesol et du colza « made in Europe » au soja importé, elle se trouve confrontée de plein fouet aux hausses de ces deux produits de remplacement. Le président du syndicat estime à au moins 40 % les hausses pour le segment de la nutrition et à 8 à 10 % celles sur les autres postes.
Surcoût solidaire pour les consommateurs
Le Synalaf déplore le fait que ces hausses ne sont pas prises en compte par la grande distribution et « exhorte donc les différents acheteurs à revaloriser leur prix d’achat ». Bernard Tauzia reconnaît que « des avancées ont eu lieu mais ce n’est pas suffisant » et qu’il faut « bien comprendre qu’aucun élément, actuellement, peut faire penser à une baisse de tous ces prix, ni à court terme, ni à long terme ».
Le Synalaf estime qu’au final, pour le consommateur qui plébiscite ouvertement les signes officiels de qualité, « cette majoration équivaudrait à un surcoût solidaire ». Il estime qu’il s’agirait d’augmenter le prix des poulets Label Rouge et Bio de 0,70 € par poulet, celui des œufs Label Rouge de 0,12 € par boite de 6 œufs et celui des œufs bio de 0,30 € par boite de 6 œufs afin de garantir le revenu des éleveurs ».