Sucre
La filière européenne préoccupée par les accords négociés par l’UE
Les accords commerciaux actuellement négociés par l’UE avec les pays andins et d’Amérique centrale inquiètent les planteurs de betteraves et les producteurs de sucre européens. Bruxelles a conclu le 1er mars les négociations techniques d’un accord commercial avec la Colombie et le Pérou. Des concessions sont prévues pour leurs exportations vers l’UE, sous la forme de contingents de sucre représentant environ 1 % de la consommation globale de l’UE. Dans une lettre adressée au Parlement, la Confédération internationale des betteraviers européens (Cibe) et le Comité européen des fabricants de sucre (CEFS) dénoncent de tels accords. Des concessions pour le sucre font fi, estiment-ils, de la situation d’importateur net des pays tiers concernés, le Pérou par exemple. Elles mettent en péril l’équilibre du marché européen, l’accès préférentiel accordé aux états d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et aux pays les moins avancés et la réforme de l’OCM. De telles concessions, ajoutent les organisations, pourraient donner lieu à d’éventuelles requêtes similaires d’autres partenaires commerciaux et pourraient avoir un impact négatif sur le développement des pays andins et d’Amérique centrale. Elles seraient de plus en contradiction avec les efforts entrepris par l’UE pour développer sa production de bioéthanol avec des matières premières locales, y compris la betterave. Elles seraient enfin « discutables » compte tenu « des sérieuses violations des droits de l’homme rapportées dans certains de ces pays, la Colombie en particulier ».