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La filière blé dur de la zone méditerranéenne tire la sonnette d’alarme
Un communiqué de presse conjoint de l’association Blé dur Méditerranée (BDM), du Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF), du Comité français de la semoulerie industrielle (CFSI) et de l’Union française des semenciers (UFS), du 8 octobre, est venu cristalliser les craintes de la filière par rapport à une érosion de la production hexagonale (cf. n°4021).
Baisse de 25 % de la sole du Sud-Est en trois ans
« Dans un contexte de forte diminution de la production de blé dur en 2013, les industriels semouliers et pastiers tiennent à rappeler le rôle majeur de cette céréale dans cette zone traditionnelle (zone méditerranéenne, NDLR), qui garantit l’approvisionnement d’une grande partie de leurs semouleries. La chute des surfaces de près de 25 % en l’espace de trois ans traduit la grande fragilité de cette région, où le blé dur ne connaît pas d’alternatives. » Avec 335.000 ha, la sole de 2012/2013 a retrouvé son niveau de 2003, année antérieure à la mise en place de la prime spéciale à la qualité pour le blé dur, rappelle Agreste. La production 2013 a chuté de 26% par rapport à l’an passé.
Un recouplage des aides nécessaire
La filière insiste pour bénéficier du recouplage à travers la réforme de la Pac. « Les soutiens dits “couplés” dans le cadre de la Politique agricole commune sont cruciaux pour pouvoir préserver la culture du blé dur de ces zones fragiles, garantir la pérennité du revenu des producteurs et éviter la volatilité de cette matière dans un marché étroit. Dans ces régions, le rendement, limité par le climat méditerranéen, ne permet pas à lui seul de supporter les charges inhérentes à la culture du blé dur. »