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La consommation intérieure de blé et de maïs revue à la hausse par FranceAgriMer

Le rythme des exportations françaises de blé tendre pour la campagne commerciale 2024-2025 reste indolent pour le moment. Les stocks de fin de campagne de blé tendre, de maïs, de blé dur et d'orges ont été corrigés à la baisse.

© Pexels-Pixabay

Depuis quelques semaines, la rédaction de La Dépêche-Le Petit Meunier explique dans ses analyses hebdomadaires que c'est essentiellement la consommation intérieure, soit la meunerie, l'amidonnerie ou encore la nutrition animale, qui dynamise le marché des céréales françaises. Les derniers bilans de FranceAgriMer (FAM), publiés le 16 octobre, semblent confirmer la tendance. L'organisme a revu à la hausse d'un mois sur l'autre sa prévision pour la campagne commerciale 2024-2025 de consommation des meuniers et des fabricants d'aliments pour animaux (FAB) en blé tendre, et de l'amidonnerie en maïs. En orges, le bilan est presque inchangé.

Lire aussi : Les exportations françaises de blé tendre et d’orge vers les pays tiers corrigées en forte baisse par FranceAgriMer

Augmentation de la consommation française de blé tendre par la meunerie  de 70 000 t d'un mois sur l'autre

En blé tendre, rappelons que la consommation de la meunerie est divisée, à peu de chose près, en quatre postes par FAM: celui de la panification, celui de la biscotterie/biscuiterie/pâtisseries industrielles, celui des utilisations diverses alimentaires et non alimentaires/conditionneurs/malterie et enfin celui des exportations de farine. La demande du segment panification a été relevée de 35 000 t entre septembre et octobre 2024, à 2,82 Mt. Celle de la biscotterie passe de 1,15 Mt à 1,17 Mt, celle du troisième segment passe de 600 000 t à 615 000 t, et celle du dernier segment est inchangée (313 000 t). Au total, la consommation de la meunerie hexagonale a été corrigée à la hausse mensuellement de 70 000 t, à 4,918 Mt.

« La hausse de la prévision de la consommation de blé tendre par la meunerie française peut s'expliquer par la qualité, qui s'avère bonne cette année », selon Habasse Diagouraga, chargé d’études économiques sur les céréales de FAM.

La justification : « Nous constatons dans les mises en œuvre de la meunerie une hausse de la consommation. Cela peut être dû à la qualité, qui s'avère bonne cette année », malgré des poids spécifiques faibles, témoigne Habasse Diagouraga, chargé d’études économiques sur les céréales de FAM, lors de la conférence de presse suivant le conseil spécialisé grandes cultures du 16 octobre 2024. 

Du côté de la nutrition animale, la demande en blé tendre a été revue à la hausse de 100 000 t d'un mois sur l'autre, à 4,45 Mt. Ceci en raison « de la bonne compétitivité du blé tendre par rapport au maïs », indique Habasse Diagouraga.

Les exportations de blé tendre français varient peu. Notons simplement que moins de 6 Mt devraient être expédiées chez les clients de l'UE. Les stocks de fin de campagne 2024-2025 se tendent quelque peu, passant de 2,749 Mt à 2,514 Mt, en raison d'une collecte revue à la baisse d'environ 100 000 t, à 23,408 Mt.

Moins de 2,5 Mt de stocks français de maïs en 2024-2025?

Du côté du maïs, la consommation de l'amidonnerie passe de 1,7 Mt à 1,75 Mt sur la période. Les autres postes concernant le marché intérieur (nutrition animale, biocarburants...) évoluent peu en revanche. 

Les exportations ont été revues à la hausse, passant de 3,927 Mt à 4,05 Mt vers l'UE, et de 500 000 t à 540 000 t vers les pays tiers. En conséquence, les réserves de fin de campagne ont été corrigées à la baisse, passant de 2,614 Mt à 2,421 Mt.

L'export de blé dur dégringole

En orges, très peu de modifications ont été apportées. Notons un léger recul des stocks prévisionnels mensuellement, passant de 1,447 Mt à 1,355 Mt. 

Du côté du blé dur, les prévisions d'exportations ont été fortement révisées à la baisse, passant de 680 000 t à 550 000 t vers les clients de l'UE, en lien avec la forte concurrence internationale.

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