La consommation de viande en recul en 2006
BAISSE.Selon l’Office de l’élevage, citant le panel TNS, jusqu’au 21 mai 2006, la consommation de viandes, volailles et jambons a reculé de 2,2 % en volume et de 0,8 % en valeur, essentiellement en raison de la grippe aviaire.
Si l’on en croit les chiffres de TNS, la baisse de consommation de volailles n’a profité ni à la viande de bœuf, ni au veau ni à l’agneau. Seuls les produits tripiers, le bœuf à bouillir et le porc frais ont affiché une progression des volumes sur la période. Cependant, selon l’Office de l’élevage, l’impact de la crise tend à s’atténuer. Les achats de poulets sont pratiquement revenus à la normale. Par contre, la dinde (hors produits élaborés) demeure en retrait d’environ 20 %. Le canard, qui avait subi un choc de grande ampleur en début d’année, a retrouvé une croissance de 10 % conforme à la tendance de début de 2005.
Exportations de volailles contrariées
Mais les exportations de volailles françaises restent encore fortement perturbées, selon l’Office de l’élevage. Yves Trégaro, responsable des études statistiques a exprimé l’inquiétude des professionnels de l’aval sur les difficultés qu’ils rencontrent actuellement pour reconquérir les marchés export en volailles. Depuis le début de l’année, les exportations de volailles tournent au ralenti (-34 % en moyenne sur le premier tiers de l’année par rapport à 2005). La situation s’est aggravée fin février, après l’apparition d’un cas d’influenza aviaire en élevage et la mise en place d’embargos par de nombreux clients de la France, indique l’office.
Les difficultés ont été particulièrement marquées pour les exportations extra-communautaires avec, pour le seul mois d’avril, un recul de 70 % pour les viandes de poulet et de dinde. Les deux seules destinations significatives en mars et avril ont été la Russie et l’Arabie saoudite. Les volumes exportés vers cette dernière se sont néanmoins considérablement réduits malgré la hausse des restitutions à l’exportation souligne l’Office.
Le cours du porc a atteint, le 22 juin, son plus haut niveau depuis le passage à l’euro, selon le Marché du porc breton (MPB), à 1,43 E/kg. Le MPB rappelle que le record historique reste toujours le 24 août 1989, où le cours avait atteint 13,66 francs soit 2,082 E/kg. En moyenne sur le mois de juin 2006, le cours a atteint un bon niveau, à 1,344 E/kg, contre 1,264 E/kg en juin 2005, soit une hausse de 6,33%. Sur 6 mois 2006, le cours est en hausse de 4,88 %, à 1,20 E/kg, contre 1,147 E/kg. En moyenne mobile annuelle du 1 er juillet 2005 au 30 juin 2006, le cours progresse également à 1,186 E/kg, contre 1,178 E/kg pour la moyenne annuelle précedente arrêtée au 29 mai 2006. Au niveau européen (UE 25), la production porcine a progressé de 1 % sur le 1er semestre 2006. Cela n’a pas influé sur les cours puisque sur les 26 semaines de 2006, comparées à 2005, les cours ont progressé de 8,5 % en Espagne, 3,43 % au Danemark et 3,32 % aux Pays-Bas et 2,98 % en Allemagne.
Production laitière en progression
Département par département, espèce par espèce, tous les résultats des 2.665.113 lactations contrôlées (soit 2.651.759 animaux et 64.293 troupeaux) sur des bovins, et les 302.326 sur des caprins (issus de 1945 troupeaux) durant l’année 2005 y sont compilés. En bovin, la production moyenne par lactation continue d’augmenter depuis 1996 pour atteindre 7.737 kg, soit 230 kg de plus que l’année pécédente.
En ce qui concerne les matières utiles, le taux moyen protéique reste stable (à hauteur de 3,23 %) et le taux moyen butyreux, en baisse légère et continuelle depuis 1997, s’élève à 4,02 %. Enfin, la durée moyenne de lactation atteint 324 jours. La race Prim’Holstein concentre environ 71 % de la production hexagonale.