COMPLEXE OLÉAGINEUX
La baisse du canola canadien tire le colza européen vers le bas
Le colza s'est replié, suivant le mouvement baissier observé sur le marché à terme canadien. C'est encore la hausse des exigences chinoises en termes de qualité sur le canola importé en provenance du Canada et de l'Australie qui pèse sur les prix. Ces marchandises sont redirigées vers l'UE et la France, alourdissant le marché. La hausse de l'euro par rapport au dollar affecte encore un peu plus notre compétitivité à l'international, et constitue un autre élément baissier. L'industrie nationale du diester s'approvisionne en canola. Mais les achats sont globalement réduits, les marges des industriels étant toujours mauvaises. Notons toutefois que des achats techniques ont dernièrement raffermi les cours du ca-nola sur Winnipeg. La baisse du dollar canadien par rapport au dollar américain rend les produits attractifs sur la scène mondiale, où la demande reste ferme. Le pétrole, de son côté, s'est montré ferme, en raison des déclarations de l'Arabie saoudite, qui serait favorable à des actions permettant de soutenir les prix. L'huile de colza s'est effritée sur Rotterdam, autre élément de pression. Des affaires se sont traitées sur l'éloigné, les acheteurs profitant de la baisse des prix. L'huile de palme est également tirée vers le bas par la moindre demande internationale, pesant sur la graine européenne. En tournesol, les prix suivent la baisse du colza, spécialement sur la place bordelaise. L'huile sur Rotterdam a finalement progressé, dans le sillage de l'or noir. Le marché a été très calme en huile sur la semaine, tout comme en graine.
En tourteaux, les cours ont rebondi, tous produits confondus. Toutefois, l'activité n'est pas débordante.